LA VOCATION DE DAVID

 

 

LA VOCATION DE DAVID

 

 

Lectures bibliques : 1 Samuel 16.13-23 ; 17.12-58 ; 1 Chroniques 11.1-3

 

La vocation de David nous est décrite en quatre récits différents :

 

1. L’onction par Samuel : 1 Samuel 16.1-13

2. David, serviteur de Saül :  1 Samuel 16.14-23

3. David, vainqueur de Goliath : 1 Samuel 17

4. L’onction par le peuple : 1 Chroniques 11.1-3

 

Une vocation a besoin d’être confirmée de plusieurs manières. Il est dangereux de se reposer sur une seule chose. Les principaux signes semblent être :

 

1. la qualification

2. Le témoignage intérieur

3. L’approbation des frères anciens

4. Les portes ouvertes

 

 

La souveraineté de Dieu

 

« Car j’ai vu parmi ses fils celui que je désire pour toi » (1 Samuel 16.1).

 

Dieu n’est lié par rien ni par personne. Saül devenant infidèle, Dieu se choisit un nouveau serviteur. Si nous sommes fidèles, tout ira bien dans l’œuvre de Dieu. Si nous sommes infidèles, Dieu se choisira quelqu’un d’autre afin que son œuvre se poursuive.

 

Dieu est un Dieu de miséricorde, mais il est aussi un feu dévorant : Deutéronome 4.24. Quand il retire sa miséricorde, il n’y a plus de miséricorde.

 

 

Le regard de Dieu

 

« L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère » (1 Samuel 16.7).

 

L’homme regarde à l’apparence, Dieu, lui, regarde au cœur. L’homme s’appuie sur des faits pour établir son jugement, Dieu n’a que faire des faits. Celui que Dieu choisit n’est pas toujours celui que les hommes choisissent. Il semble que dans l’église, il y ait trop d’Eliab qui usurpent la place de David.

 

 

Le jugement de Dieu

 

« L’Éternel n’a pas non plus choisi celui-ci » (1 Samuel 16.8-10).

 

Pour éprouver une vocation supposée, il faut la placer devant l’Éternel. Dieu ne manquera jamais de répondre affirmativement ou négativement à celui qui sait se placer devant lui et qui est prêt à accepter la volonté de Dieu quelle qu’elle soit et à attendre la révélation jusqu’à ce qu’elle soit accordée. Rien n’est plus nécessaire que la certitude de la vocation.

 

Dans les temps de réveil et de la persécution, Dieu élimine ceux qui se sont ingérés d’eux-mêmes dans le ministère.

 

 

Le choix de Dieu

 

« Il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis » (1 Samuel 16.11).

 

Pauvre David ! Son père l’avait négligé. Il n’avait rien pour être l’élu, en fait, il n’avait que le choix de l’Éternel : 2 Samuel 7.8. N’est-il pas étrange de noter que Dieu prend le plus souvent ses serviteurs derrière les brebis plutôt que parmi les prêtres et les fils de prophètes.

 

 

La marque de la vocation

 

« Samuel prit la corne d’huile et l’oignit au milieu de ses frères » (1 Samuel 16.13).

 

La vocation de David est rendue évidente aux yeux des siens. N’est-il pas normal que nos frères voient, en nous, la marque de l’appel qui nous a été adressé. Mais il est évident qu’une vocation doit être affirmée avant d’être accréditée. Il y a souvent dans le ministère un temps de luttes pour la vocation, il se place généralement quelque temps après que l’on se soit engagé dans le ministère : 1 Samuel 17.28.

 

 

Une habileté humaine utilisée par Dieu

 

« Trouvez-moi donc un jeune homme qui joue bien » (1 Samuel 16.17).

 

C’est l’habileté de David à jouer de la harpe qui le fit introduire une première fois auprès du roi Saül. Quoique secondaire, il y a là une leçon qu’il nous faut considérer. Dieu peut permettre qu’une habileté quelconque, manuelle ou intellectuelle, soit le moyen par lequel la porte du ministère s’ouvre pour nous. Être capable de faire quelque chose, c’est un bon point dans le service de Dieu. David avait une habileté exceptionnelle. Celui qui pense servir Dieu doit s’évertuer à être le meilleur, le plus habile possible dans ses occupations (1 Samuel 16.18).

 

 

Une humble tâche

 

« Et il fut désigné pour porter ses armes » (1 Samuel 16.21).

 

Ce n’était pas flatteur pour un jeune homme qui se croyait appelé à la royauté que d’être celui qui porte les armes du roi en place. Mais David ne dédaigne pourtant pas cette humble tâche. Dieu éprouve souvent par des tâches secondaires ceux qu’il appelle à des tâches importantes. Apprendre à bien porter les armes de Saül, c’est aussi apprendre indirectement à porter le poids de la royauté.

 

Voyez, par ailleurs, comment, même le péché de Saül et son agitation par un mauvais esprit, contribuent à l’achèvement du plan de Dieu.

 

 

L’école de Dieu

 

« Car il a trouvé grâce à mes yeux » (1 Samuel 16.22).

 

Saül ne se doutait certainement pas que Dieu avait incliné son cœur en faveur de David. Nous trouvons ici deux leçons :

 

1. Dieu est maître de tous les hommes et il se sert de tous, même des plus indignes pour l’accomplissement de sa volonté.

 

2. Dieu ne laisse pas ceux qu’il a choisis à la merci des hommes et des circonstances. Il les incline pour l’accomplissement de ses volontés et le bien de ses élus. David ne pouvait avoir une meilleure préparation aux responsabilités de la royauté que ce temps passé aux côtés de Saül. La meilleure école au service de Dieu est un temps de travail auprès d’un pasteur ayant charge d’assemblée. Être un mauvais porteur des armes du roi, c’est risquer de devenir un mauvais roi.

 

 

Savoir monter et savoir descendre

 

« David s’en alla de chez Saül et revint à Bethléhem pour faire paître les brebis de son père » (1 Samuel 17.15).

 

Après un temps passé à la cour du roi, la guerre et le départ de ses trois frères aînés obligèrent David à retourner garder ses brebis. Il le fit tout simplement, sans amertume, n’ayant que le désir d’accomplir son devoir. Puisque c’est Dieu qui adresse la vocation, il est donc normal de lui en laisser toute la responsabilité. Ce qui importe, ce n’est pas d’avoir un titre ou de n’avoir aucune fonction séculière, mais bien d’être un serviteur de Dieu fidèle à sa vocation en tout temps et en tout lieu. Il doit être évidemment très difficile, après un service à plein temps, de reprendre une occupation séculière. Si cela doit être, sachons le faire en toute simplicité, sans amertume, comme David. Notons pourtant que cette apparente régression ne fut, pour David, qu’un élan qui le conduisit au succès et à la royauté.

 

 

Savoir accomplir les devoirs les plus humbles

 

« Isaï dit à David, son fils : Prends pour tes frères cet épha de grain rôti... » (1 Samuel 17.17).

 

C’est en accomplissant un petit devoir sans aucun lien apparent avec sa vocation que David trouva l’occasion de manifester son appel. Ne négligeons aucun devoir, les plus humbles peuvent avoir les conséquences les plus inattendues. Obéir aux hommes que Dieu a placés près de nous c’est, au fond, obéir à Dieu. Dans le domaine spirituel, les choses sont liées par des liens invisibles à nos sens naturels. Ici, les lois de cause à effet échappent à la logique humaine.

 

 

Avoir une connaissance personnelle de Dieu

 

« Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant ? » (1 Samuel 17.26).

 

Nous découvrons ici un des secrets du ministère de David. Il avait une connaissance personnelle de Dieu. Il savait qu’il était vivant et qu’Israël était son peuple. C’est dans cette connaissance qu’il convient de découvrir le mobile de son exploit.

 

Pour être apte au service de Dieu, la condition essentielle est cette connaissance personnelle de Dieu, non pas d’un Dieu mort, mais d’un Dieu vivant.

 

La vie spirituelle est plus importante que la vie intellectuelle. La prière plus que l’étude. L’intimité avec Dieu plus que le succès devant les hommes. Voyez 1 Corinthiens 9.1 ; Actes 1.21-22.

 

 

Une sainte indignation

 

« Ton serviteur ira se battre avec lui » (1 Samuel 17.32).

 

L’indignation de David ne consiste pas en paroles seulement, mais elle se traduit en action. Il peut bien être l’objet des méchancetés de son frère (v.28), il ne se laisse pas ébranler dans ses certitudes (v.29-30).

La parole de l’Esprit est une parole créatrice. Elle précède un acte : Genèse 1.3 ; Psaumes 107.20 ; Marc 1.41.

 

La parole de l’homme, même pieuse et pleine de bonnes intentions, n’est que bavardage, vent et fumée aux yeux de l’Éternel : Esaïe 26.18 ; Jérémie 5.13.

 

 

Les victoires dans le secret

 

« Quand un lion ou un ours venait... » (1 Samuel 17.34).

 

Voilà le second secret de la vocation de David. Dans le secret des pâturages, David avait triomphé du lion et de l’ours. Les victoires secrètes préparent aux victoires publiques. Celui qui n’aura pas remporté de victoires sur lui-même ne sera pas apte à en remporter dans l’œuvre de Dieu. C’est dans notre vie intime que se préparent les grandes victoires dans l’œuvre du Seigneur.

 

 

La qualification spirituelle

 

« Saül fit mettre ses vêtements à David » (1 Samuel 17.38).

 

Saül pensa bien faire en donnant sa solide armure à David. Hélas ! il ne put marcher parce qu’il n’était pas accoutumé et, à la cuirasse, il préféra le bâton.

 

L’armure, c’est la force naturelle, les qualifications humaines. La fronde, c’est la force de l’Esprit, la qualification spirituelle.

 

On dit souvent, sur la base de ce récit, que l’une est incompatible avec l’autre. Il faudrait dire, plus exactement, puisque David porta plus tard une armure, qu’à tel degré de force spirituelle correspond tel degré de force naturelle. Le danger est dans le déséquilibre. Beaucoup de connaissance avec peu de puissance ne sert à rien. Beaucoup de puissance et peu de connaissance sert peu. Beaucoup de puissance et beaucoup de connaissance font de solides guerriers.

 

 

Le ministère s’impose par ses victoires

 

« Saül a frappé ses mille et David ses dix mille » (1 Samuel 18.7).

 

Après une victoire retentissante, le ministère de David s’affirme. Il en est encore ainsi ; un ministère s’impose par ses victoires. Pourtant, bien des difficultés, bien des déboires séparent David de l’heure où il sera introduit dans le ministère pour lequel il a été choisi.

 

 

La vocation reconnut par le peuple

 

« Tout Israël s’assembla auprès de David à Hébron... » (1 Chroniques 11.1).

 

C’est le peuple qui, maintenant, choisit son roi. Si notre ministère est authentique, l’église doit l’accepter.

 

 

Un renouvellement de l’onction

 

« Ils oignirent David pour roi d’Israël » (1 Chroniques 11.3).

 

Il y eut l’onction faite par Samuel. C’était l’appel de Dieu et son approbation du cœur de David. Il y a maintenant l’onction faite par les anciens d’Israël. Nous sommes ici en présence de l’investiture faite par le peuple qui reconnaît David comme son roi. Un ministère est un don de Christ à l’Église ; le temps doit venir ensuite où un ministère authentique doit être reconnu, accepté par le peuple de Dieu, qui implorera sur lui la bénédiction divine.

 

 

 

 

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