DES HOMMES QUI PRÊCHENT LA PAROLE DE DIEU

 

 

DOSSIER : Les temps de la fin…

 

DES HOMMES QUI PRÊCHENT LA PAROLE DE DIEU

 

Avant son ascension, Jésus a donné à ses disciples une mission précise. Voici ce qu’écrit Matthieu dans son évangile : « Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi :… Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer TOUT ce que je vous ai prescrit » (28.19-20).

 

Malheureusement, nous constatons aujourd’hui l’accomplissement de la parole prophétique de l’apôtre Paul. Il écrivit à Timothée, son fidèle collaborateur : « Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4.3-4). 

C’est pourquoi Paul exhorte Timothée à prêcher fidèlement la parole de Dieu : « Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant… Sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère » (2 Timothée 4.1-2, 5).

 

L’Eglise souffre aujourd’hui d’un affadissement du message biblique. Les « gens de la Maison du Père » ne sont plus nourris en abondance ; ils ne sont plus rassasiés du pain céleste ; leur corbeille et leur huche ne sont plus bénies, remplies de toute parole sortie de la bouche de Dieu ; on leur distribue « les carouges d’un pays éloigné ». Comme la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu, les hôtes de tels nourriciers souffrent de malnutrition spirituelle. Ils deviennent aussi peu sûrs de leur foi que ne le sont leurs pasteurs du message qu’ils délivrent. Ce qui est prêché comme l’Evangile dans les sermons moyens de certaines églises, malgré la terminologie chrétienne et le saupoudrage de quelques versets de l’Ecriture, n’est en fait qu’un potage aux coloquintes sauvages : un semblant d’évangile, une certaine mystique mélangée de morale, ou une morale mélangée de mystique, et non plus du tout la Parole de la Croix, telle que les hommes de Dieu fidèles la proclamaient hier. « La mort est dans le pot », hommes de Dieu !

Jésus a dit : « Si le sel devient insipide, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? » (Matthieu 5.13). Pour attirer, intéresser, captiver, distraire, enrôler, on essaie tout : des sermons truffés de philosophie, de psychologie, d’analyses politiques, d’ « hygiène » sociale et conjugale… mais l’Eglise reste toujours sans message, sans puissance divine réellement attractive, sans emprise sur le monde, et ses membres sont pauvres et chétifs.

 

Rassemblant les anciens de l’Eglise d’Ephèse, Paul leur rappela le contenu de sa prédication : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus-Christ… C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé TOUT le conseil de Dieu, sans en RIEN cacher » (Actes 20.20-21, 26-27) ; et soucieux de l’avenir de l’Eglise, il leur adresse une vive exhortation : « Prenez garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang » (Actes 20.28).

 

Pourquoi cette recommandation ? L’apôtre pressentait les dangers à venir : « Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n'ai cessé nuit et jour d'exhorter avec larmes chacun de vous » (Actes 20.29-31).

Tite avait été laissé en Crète pour établir, selon les instructions de Paul, des anciens dans chaque ville. Ce devait être des hommes « tenant ferme la fidèle parole selon la doctrine », afin qu’ils soient capables, « tant d’exhorter par un sain enseignement, que de réfuter les contredisants » (Tite 1.9, V. Darby).

 

Du temps du roi Josias, Hilkija, le souverain sacrificateur trouva le livre de la loi dans la maison de l’Eternel. Il le donna à Schaphan le secrétaire ; « Schaphan, le secrétaire, dit au roi : Le sacrificateur Hilkija m’a donné un livre… » (2 Rois 22.8, 10). La lecture du livre de Dieu fut la source d’un magnifique réveil spirituel.

Le livre de Dieu avait été « perdu » dans la maison de Dieu ! Serions-nous dans ce temps-là ? Je le crains. La Parole de Dieu n’est pas « perdue » dans le monde ; le monde ne l’a jamais possédée. Elle est perdue dans l’Eglise, du moins en partie. C’est l’un des grands signes de notre temps, embryon de la grande apostasie finale menant au chaos.

 

Dieu cherche des hommes fidèles, consacrés, n’ayant pas le souci de leur popularité, ne cherchant pas leur confort, n’ayant pas l’ambition d’avoir un agenda rempli d’invitations ; Dieu cherche une nouvelle race de serviteurs, des hommes de feu élevant la voix et criant à l’Eglise d’abord, et aux nations ensuite, le message salvateur. 

 

Puisse la parole de l’Eternel, adressée à Israël par Jérémie, s’accomplir pour l’Eglise d’aujourd’hui : « J’établirai sur elles [le reste des brebis] des pasteurs qui les paîtront… ». Amen.

 

Paul BALLIERE  

  

 

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