DOSSIER : La résurrection de Jésus
LA NÉGATION DE LA RÉSURRECTION ET SES CONSÉQUENCES
« Celui qui a la puissance de la mort », le diable, a dû rugir lorsqu'il a vu sa proie lui échapper. Dès lors, le Menteur par excellence cherche à nier avec acharnement les deux grands faits qui ruinent son empire: la croix et la résurrection. A l’époque des apôtres, comme aujourd’hui, beaucoup d'hommes se sont levés pour prétendre que l’histoire de Pâques n’est qu'une légende. Ces négateurs se rencontrent non seulement parmi les athées, mais même parmi les prédicateurs. Dans un livre fameux, un des théologiens les plus connus de l’heure actuelle parle d'enlever les mythes du Nouveau Testament, parmi lesquels la résurrection de Christ figure en bonne place (Bultmann, Die Entmythologisierung des Neuen Testaments).
Jésus, prétend-on, ne serait ressuscité que « spirituellement ». Son corps serait resté dans la tombe — puisque le miracle d’une résurrection physique est par définition impossible. Mais Jésus aurait survécu dans l'esprit de ses disciples imprégnés de son souvenir, de son exemple et de son enseignement. Ils auraient été tellement hantés par cette présence spirituelle qu’ils auraient formulé la légende contenue dans les évangiles.
Disons-le très nettement: une résurrection « spirituelle » de Jésus est une absurdité. L'âme du Sauveur, certes, a été dans le séjour des morts, mais sans jamais cesser d'exister, Actes 2.27. C'est le corps de Jésus qui a été ranimé — et sans cette résurrection corporelle tout le témoignage évangélique deviendrait inexistant.
« Si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? S'il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité... notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine », 1 Cor. 15.12-14.
Paul, dans ce célèbre passage, s'élève contre la négation de la résurrection et indique les fatales conséquences :
1. La résurrection du Christ et celle des morts sont étroitement liées, v. 12.
2. Si l’une tombe, l’autre cesse d'exister, v. 13, 16.
3. La prédication des apôtres, et leurs écrits, ne seraient dans ce cas que l’imposture de faux témoins, v. 14-15. L'Ecriture elle-même se serait trompée, v. 4, et nous n’aurions plus ni Ancien ni Nouveau Testament.
4. Notre foi serait vaine, et l'Evangile vidé de son contenu, v. 14, 17. Pourrions-nous croire en un Sauveur encore dans le tombeau, donc pécheur et impuissant ?
5. L'œuvre de Christ serait inexistante : nous serions encore dans nos péchés, et les morts en Christ seraient perdus, v. 17-18.
6. Nous serions, nous les croyants, les plus malheureux des hommes, v. 19. Trompés dans cette vie, nous aurions mis notre espérance en une chimère — tandis que nous n’aurions aucun salut dans l’autre monde.
7. La foi en la résurrection que l'Eglise primitive exprimait jusque dans le baptême pour les morts, ne serait qu'une dérision, v. 29.
8. Les souffrances et les luttes des serviteurs de Dieu (à cause de sa foi, Paul a même combattu contre les bêtes à Ephèse), seraient totalement inutiles, v. 30-32. Et où serait la justice de Dieu ?
9. Si vraiment les morts ne ressuscitaient pas, les matérialistes auraient raison en disant : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons », v. 32. La vie n'aurait plus de sens, seules les puissances matérielles compteraient. — Mais nous avons vu que, loin de pouvoir nous satisfaire, elles nous laissent finalement seuls en face de notre désespoir. Lorsque pour les incrédules, le « demain nous mourrons » se change en « aujourd’hui », c’est la rencontre fatale avec Dieu et la perdition éternelle.
10. Ceux qui nient la résurrection de notre Seigneur — et la nôtre par conséquent — sont de mauvaises compagnies qui corrompent les bonnes mœurs, v. 33. Se commettre avec de telles personnes, c’est risquer sa foi — et finalement même sa conduite. Si nous avons été influencés par un tel compromis, revenons à nous-mêmes et ne péchons point. Ceux qui nient Pâques ne connaissent pas Dieu; ils sont sans Christ, sans espérance et sans Dieu dans le monde, Eph. 2.12. Prions plutôt pour eux et cherchons à leur communiquer notre foi, nous qui savons par expérience que
Christ est vraiment ressuscité !
René PACHE
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