LA RÉSURRECTION DU CHRIST ANNONCÉE DANS L'ANCIEN TESTAMENT

 

 

DOSSIER : La résurrection de Jésus

 

 

LA RÉSURRECTION DU CHRIST 

ANNONCÉE DANS L'ANCIEN TESTAMENT

 

D'après Paul, Christ est ressuscité « selon les Ecritures », 1 Cor. 15.4. Jésus dit à ses disciples le jour de Pâques, en leur ouvrant l'esprit afin qu'ils comprennent les Ecritures :  

« Il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes. Ainsi il est écrit que Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour », Luc 24.44-46.  

La Loi, c’est-à-dire le Pentateuque pour les Juifs, contient deux images très frappantes de la résurrection de Jésus :  

 

a) Isaac sur le Mont Morija  

 

Dieu promet à Abraham que l'alliance et le salut prédits seront accordés par le moyen de son fils Isaac, Gen. 17.19; d'autre part, il lui demande ce fils en sacrifice, Gen. 22.2. En quittant ses serviteurs au pied de la montagne, Abraham leur dit : « Moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons ensuite », v.5. Il devait donc croire que Dieu, d'une manière ou d'une autre, lui rendrait Isaac. Hébr. 11.19 déclare : « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts: aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection ». Abraham avait reçu l'ordre de se rendre sur l'une des montagnes du pays de Morija. Le temple de Salomon fut également construit « sur la montagne de Morija », 2 Chr. 3.1. Puisqu'il y avait là plusieurs collines, on peut se demander si le Calvaire n'était pas l'endroit même du sacrifice d'Isaac. En tout cas, le Père a offert son Fils en sacrifice total sur la croix. Mais il l'a recouvré par la véritable résurrection.  

 

b) La verge d'Aaron  

 

D'après l'épître aux Hébreux, Aaron était un type de Jésus, notre souverain sacrificateur. Mais certains Lévites et chefs du peuple, entraînés par Koré, Dathan, et Abiram, se montrèrent jaloux de son sacerdoce et se révoltèrent contre le choix divin,  Nomb. 16.1-3, 8-11. Pour confirmer ce choix, le Seigneur fit apporter dans le sanctuaire une verge pour chaque tribu et une pour Aaron ; au matin, la verge d'Aaron, simple bâton sec et mort avait fleuri et mûri des amandes, Nomb. 17.1-8. Le choix de Jésus comme Messie et souverain sacrificateur a été aussi violemment contesté par les chefs des Juifs; mais Dieu l'a glorieusement confirmé en ranimant son corps, déposé mort dans le tombeau. Christ a été « déclaré Fils de Dieu avec puissance... par sa résurrection d'entre les morts », Rom. 1.4.  

Les Prophètes 

 

Ils ont constamment annoncé « les souffrances de Christ, et la gloire dont elles seraient suivies », 1 Pi. 1.10-11.  Après avoir dépeint l'agonie et la mort du Messie, Esaïe 53 ajoute : « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours; et l'œuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains. À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards… Je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort », Es. 53.10-12. Le prophète entrevoit donc nettement toutes les perspectives que la résurrection ouvre devant le Crucifié.  

 

Jonas 

 

D'après les paroles mêmes de Jésus, Jonas est aussi un type de la résurrection : « Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de, même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre », Mat. 12.39-40.  

 

Les Psaumes 

 

Ils donnent le même enseignement. David écrit : « Mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l'allégresse, et mon corps repose en sécurité. Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption », Ps. 16.9-10. Pierre commente ce passage le jour de la Pentecôte; il rappelle que David est resté dans son tombeau, et qu'il n'avait donc pas parlé de lui-même. Toutefois, comme il était prophète et savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption, Actes 2.29-31. Paul voit dans le Ps. 2, v. 7, une allusion au fait que le Père a engendré le Fils, pour faire de lui le premier-né d'entre les morts : « La promesse faite à nos pères, Dieu l'a accomplie pour nous leurs enfants en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans 1e Psaume deuxième : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui », Actes 13.32-33 (lisez également les v. 34-37). Citons encore le Ps. 110.1 qui, selon Actes 2. 32-36, annonce la glorification du Sauveur ressuscité : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ».  

 

L'Ancien Testament affirme donc que la résurrection du Christ, loin d'être une invention de disciples hallucinés, a toujours été dans le plan de Dieu. Pour nous qui croyons à l'autorité de l'Ecriture Sainte, ce témoignage est de la plus haute importance. Est-il besoin de dire qu’il démolit entièrement la suggestion lamentable de certains savants incrédules que l’idée de la résurrection de Jésus aurait été suggérée aux disciples par des mythes païens de la mort et de la résurrection, comme celui d’Adonis, l’amant de la déesse Astarté, ou par les mystères tout aussi impurs d’Eleusis.

 

René PACHE

 

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