DOSSIER : La résurrection de Jésus
REGARDEZ A JESUS
[…] Il est temps, mes chers amis, que nous tournions nos regards vers une scène glorieuse entre toutes : la résurrection de Christ. Venez et admirons tous ensemble. Le serpent ancien vient de blesser au talon la sainte postérité de la femme. Le Fils de Dieu, le Rédempteur des hommes, vient d’exhaler le dernier soupir, et les filles de Jérusalem se lamentent au pied de la croix. On enveloppe son corps dans un linceul, on le dépose dans le sépulcre, et là il sommeille trois jours et trois nuits. Mais, ô prodige ! Le premier jour de la semaine, celui que ne pouvaient retenir les cordeaux de la mort, celui dont la chair ne devait point sentir la corruption ni l’âme rester prisonnière dans le lieu du silence, - Jésus lui-même se relève triomphant ! En vain l’a-t-on lié de bandes : il les déploie par sa puissance, puis, les range de côté dans un ordre parfait. En vain a-t-on scellé la pierre qui ferme le sépulcre : un ange descend du ciel, la roule, et incontinent le Seigneur sort. En vain les soldats et les gardes veillent-ils auprès de la grotte : saisis d’épouvante, tous s’enfuient, et il paraît, le Prince de la vie, le vainqueur de la mort, le premier-né de la tombe ; il paraît, ayant repris la vie par le seul effet de sa volonté souveraine !
Mes bien-aimés, je vois parmi vous un grand nombre de personnes revêtues des tristes insignes du deuil. Elles ont perdu peut-être les objets les plus chers de leurs affections. J’ai aussi devant moi, je n’en puis douter, bien des âmes qui sont constamment travaillées par la crainte de la mort. Elles sont toute leur vie assujetties à la servitude (Héb. 2.15), en songeant aux dernières angoisses, à la lutte suprême que tout enfant d’Adam doit soutenir entraversant le Jourdain. A ces deux classes d’affligés, je m’adresse en ce moment. Ô vous, âmes en deuil et âmes timides, venez, je vous en supplie, venez contempler Jésus sortant du tombeau ; mettez-vous bien dans l’esprit que ces paroles si pleines d’espérance sont littéralement vraies : « Maintenant, Christ est ressuscité, et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts » (1 Cor.15.20). Aussi, quoique notre chair mortelle, souillée par le péché, doive retourner en poussière, nous pouvons dès à présent entonner ce chant de triomphe :
« Ô mort ! Où est donc ta victoire ?
Comme Jésus nous revivrons,
Comme lui nous refleurirons,
Parés de jeunesse et de gloire ! »
Prends donc courage, pauvre veuve ! Si ton mari est mort en Jésus, ne pleure plus à cause de lui, car Jésus te le rendra. Regarde ! Le Maître est ressuscité. Il n’est point un fantôme, car en présence de ses disciples, il mange du poisson rôti et d’un rayon de miel ; il n’est point un esprit, car il dit lui-même : « Touchez-moi et regardez-moi, car un esprit n’a ni chair ni os comme vous voyez que j’ai. » Sa résurrection a été une palpable réalité. Enfants de Dieu, apprenez tous à modérer votre douleur. Les êtres aimés que vous avez perdus revivront certainement. Non seulement leur esprit, mais leur corps vivront. Le tombeau, la poudre, la corruption ne font qu’épurer notre chair… Oh ! ne croyez point, mes bien-aimés, que le ver du sépulcre ait englouti vos enfants, votre époux, vos amis, vos vieux parents ! A vues humaines, il est vrai, il semble qu’il en soit ainsi ; mais qu’est-ce que le ver du sépulcre, après tout, si ce n’est le creuset par lequel doit passer notre pauvre chair souiller, afin que ses impuretés soient consumées ? Oui, « dans un moment, dans un clin d’œil, au son de la dernière trompette, les morts ressusciteront incorruptibles et » les vivants « seront changés ». Et alors, ô bonheur ! Ces yeux que la mort vient de fermer, vous les rencontrerez de nouveau ! Cette main que vous avez vue retomber inerte sur la couche funèbre, vous la presserez de nouveau !... Vous entendrez cette voix aimée, qui maintenant est silencieuse dans le tombeau !... Ô bienheureuse espérance ! Comme notre Maître est ressuscité, ainsi ressusciterons-nous.
Et quant à vous, âmes craintives qui tremblez au seul nom de mort, dites, pourquoi ces terreurs, pourquoi ces alarmes ? Jésus est mort avant vous. Avant vous il a franchi les portes de fer du sépulcre, et quand vous devrez les franchir à votre tour, il viendra à votre rencontre. Ne craignez donc rien :
« Un seul mot de Jésus peut, du lit de la mort,
Faire un doux oreiller où son enfant s’endort. »
Encore une fois, pourquoi trembler ? Puisque Jésus est ressuscité, vous ressusciterez aussi. Que votre cœur ne se trouble point et confiez-vous en lui. Quand on vous déposera dans la tombe, tout ne sera pas fini pour vous ; oh non, votre dépouille mortelle sera comme une semence mise en terre en vue de l’éternelle moisson. Votre esprit retournera vers Dieu, et votre corps, après avoir sommeillé un peu de temps dans la poussière, se réveillera pour l’immortalité. Il faut qu’il meure premièrement pour être ensuite vivifié, mais lorsqu’il aura connu la mort, il recevra une nouvelle vie. Oh ! quelle chose précieuse que de pouvoir contempler par la foi un Sauveur ressuscité ! L’a-t-on regardé ? On en est illuminé. Je ne connais rien d’aussi propre à élever nos esprits vers le ciel qu’une vue claire de la résurrection de Jésus-Christ. Alors nos amis ne sont point perdus pour nous, ils nous ont simplement devancés ; nous ne mourrons point nous-mêmes ; nous semblerons mourir, mais en réalité nous commencerons à vivre, car il est écrit : « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ». Dieu veuille que tel soit le partage de chacun de nous ! […]
Charles SPURGEON
(extraits du message « Regardez à Jésus »)
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