LES TÉMOINS DE LA RÉSURRECTION DU CHRIST

 

 

LES TÉMOINS DE LA RÉSURRECTION DU CHRIST

 

Pierre déclare : « Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu'il fut ressuscité des morts », Actes 10.40-41. 

Quels sont ces témoins, et quelles garanties offrent-ils ?   

 

1 Les femmes, en groupe, voient le tombeau vide, Mc 16.1-8. 

 

2 Marie de Magdala, la première, rencontre Jésus vivant et parle avec lui, Mc 16.9-10: Jn 20.11-18.  

 

3. Pierre court au tombeau où il entre le premier, Luc 24.12; Jean 20.6. Un peu plus tard, Jésus lui apparaît directement, Luc 24.34.  

 

4. Jean, qui est avec Pierre, entre aussi. Mais il est aussitôt convaincu, car le texte ajoute : « et il vit, et il crut », Jean 20.8.  

 

5. Les gardes, après avoir tremblé de peur, vont avertir les principaux sacrificateurs, Mat. 28.4-11.  

 

6. Ceux-ci, avec les anciens, offrent aux soldats une forte somme pour qu'ils répandent un faux bruit, promettant d’apaiser au besoin le gouverneur, Mat. 28.12-15. Si les anciens n’avaient pas été convaincus de la vérité du récit des soldats, ils n’auraient ni fait ce sacrifice, ni couru ce risque.  

 

7. Les deux disciples d'Emmaüs, Luc 24. 13-33.  

 

8. Les onze, et ceux qui étaient assemblés avec eux, Mc 16.14; Luc 24.36.  

 

9. Les disciples, avec Thomas, huit jours après, Jean 20.20-29. 

 

10. Les onze, en Galilée, Mat. 28.16.  

 

11. Plus de cinq cents frères à la fois, dont Paul dit que « la plupart sont encore vivants », 1 Cor. 15.6. Il a donc été longtemps possible de vérifier leur témoignage. Il est probable que cette rencontre eut lieu en Galilée également, où Jésus et les anges avaient expressément donné rendez-vous aux disciples et aux frères, Mat. 28.7, 10. Avec l’effroyable persécution qui sévissait à Jérusalem et l’état des disciples avant la Pentecôte, on aurait peine à imaginer une réunion aussi nombreuse — donc aussi publique — dans la capitale. Plusieurs pensent que cette apparition aux cinq cents frères a coïncidé avec la rencontre des onze que nous venons de mentionner, Mat. 28.16.  

12. Les sept disciples au bord du lac de Tibériade, Jean 21.1-23.  

 

13. Jacques, 1 Cor. 15.7.  

 

14. Les apôtres, mentionnés plusieurs fois, qui ont vu le Seigneur ressuscité pendant quarante jours, et l'ont entouré jusqu’à son départ sur la montagne des Oliviers, 1 Cor. 15.7; Ac. 1.3-12.  

 

15. Saul de Tarse, sur le chemin de Damas, 1 Cor. 15.8.  

 

Il faut avouer que cette cohorte de plusieurs centaines de « témoins choisis d'avance par Dieu » est impressionnante et qu'il est impossible de réfuter ce qu’elle a à nous dire. Leur témoignage est d'autant plus impressif que les disciples ont eu toutes les peines du monde à croire, et qu'ils ont été obligés, comme malgré eux, de se rendre à l'évidence. Ceci ressort de nombreux passages : Mat. 28.17, avant que Jésus s'approche (v. 18), quelques-uns avaient douté. Marc 16.8 : les femmes « sortirent du sépulcre et s’enfuirent, la peur et le trouble les avaient saisies, et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi ». Marc 16.10-11 : Marie de Magdala « alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il vivait, et qu'elle l’avait vu, ils ne le crurent point ».  

Marc 16.13-14 : les disciples d'Emmaüs « revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité ».  

Luc 24.3-4 : les femmes « ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus… elles ne savaient que penser de cela... saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre ».  

Luc 24.11: lorsque, enfin, les femmes parlèrent, entraînées semble-t-il par Marie de Magdala, les disciples « tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes ».  

Luc 24.22-25: les disciples d'Emmaüs confirment le témoignage des femmes et de ceux qui ont vu le tombeau vide, sans y croire cependant. Jésus leur dit alors : « O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !... » Et c’est seulement à leur retour à Jérusalem qu'ils entendent pour la première fois les disciples dire : « le Seigneur est réellement ressuscité ! » v. 34.  

Luc 24.36-41 : Quand enfin Jésus se présente au milieu d'eux, « saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit ».  Comme dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l’étonnement, il tint à manger devant eux.    

Jean 20.8-9 : Troublés, Pierre et Jean entrent dans le sépulcre; alors ce dernier « vit et il crut. Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l'Ecriture, Jésus devait ressusciter des morts ».    

Jean 20.11-18: Marie de Magdala, dans son affolement, est bien mal préparée à admettre la résurrection. Elle pleure, persuadée que des ennemis ont enlevé son Seigneur. Les yeux pleins de larmes, elle prend d’abord Jésus pour le jardinier,  jusqu'à ce que, subitement, elle le reconnaisse au son doux de sa voix.    

Jean 20.19: Les disciples, le soir de Pâques, avaient fermé leurs portes « à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs ». Ils ne croyaient donc pas encore à ce moment-là.    

Jean 20.24-29 : Thomas déclare nettement: « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point ! » Et Jésus doit lui dire : « Ne sois pas incrédule, mais crois ! »    

Une pareille énumération de textes réduit à néant l’objection d’après laquelle les disciples, hantés par leur désir de retrouver à tout prix Jésus vivant, auraient pris simplement des hallucinations pour la réalité. On a prétendu qu’en parlant au crépuscule avec un voyageur inconnu, en voyant de loin, à l’aube, un saule agiter ses branches sur le rivage, ils se seraient imaginé voir Celui qu'ils ne pouvaient se résoudre à perdre. — Or, les textes viennent de nous démontrer tout le contraire. Les disciples s’attendaient si peu à la résurrection, ils croyaient encore si mal aux promesses de Jésus, que leur conviction eut beaucoup de peine à se former; c’est devant l’abondance des preuves qu'elle devint finalement d'autant plus inébranlable et unanime.    

Ce qui frappe, ce n’est pas seulement l’incrédulité première des disciples, mais leur frayeur, leur profond désarroi devant le fait qui les bouleverse. Aussi les anges, et Jésus lui-même, doivent-ils sans cesse les rassurer et les calmer :    

L'ange dit aux femmes : « Pour vous ne craignez pas. Ne vous épouvantez pas », Mat. 28.5; Mc 16.6.    

Jésus de son côté insiste encore davantage: « Ne craignez pas… Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ?... Femme, pourquoi pleures-tu ?... La paix soit avec vous… La paix soit avec vous », Mat. 28. 10;   Luc 24.38; Jn 20.15, 19, 21.      

L'attitude psychologique des témoins de la résurrection n’est donc pas celle de gens qui désirent, attendent et finalement forgent de toutes pièces un événement imaginaire.      

Est-il besoin de faire remarquer d’autre part que les « témoins choisis par Dieu » se font remarquer par leur sérieux et leur équilibre. Ces solides pêcheurs de Galilée ne sont nullement des exaltés; les apôtres et Saul de Tarse ont montré par toute leur vie la qualité de leur bon sens et de leur sincérité; les femmes ont prouvé leur abnégation et leur courage; même les gardes et les sacrificateurs parlent malgré eux contre leur propre intérêt. — Un fait quelconque qui, devant un tribunal ordinaire, serait attesté par des personnalités si remarquables et si nombreuses, serait sans hésitation tenu pour vrai.

 

René PACHE     

 

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