NE DEPENDEZ PAS DE VOTRE PROPRE JUSTICE !

 

 

NE DEPENDEZ PAS DE VOTRE PROPRE JUSTICE !

 

Malgré tout ce que nous avons vu1, peut-être pensez-vous encore qu’il est sage et prudent de dépendre de votre propre justice. Rappelez-vous la pureté absolue et la sainteté infinie, la majesté transcendante et les gloires effrayantes du Dieu à qui vous devez un jour rendre des comptes et devant qui vous devez très bientôt paraître. Rappelez-vous que ce Juge suprême détient un pouvoir souverain terrible.  

Ses yeux sont trop purs pour voir le mal, et il ne peut regarder l’iniquité (Habakuk 1.13). Il n'absoudra certainement pas le coupable (Exode 34.7). Il est un feu dévorant (Hébreux 12.29). Dans sa justice, il juge que ceux qui pèchent méritent la mort (Romains 1.32). Sa loi prononce une terrible malédiction contre chaque être qui l'offense. Rappelez-vous que celui, dont la prérogative divine est de justifier, est un Dieu « jaloux » (Exode 20.5). Il est jaloux de son honneur en tant que juste gouverneur de toutes choses et déterminé à défendre les droits de son trône. Son indignation est si terrible qu’une fois que sa colère s’est enflammée, elle consume tout refuge illusoire vers lequel les pécheurs s'enfuient et brûle « jusqu'au fond du séjour des morts » (Deutéronome 32.22). L'Éternel est si terrible dans sa majesté que les montagnes et les colonnes du ciel s'ébranlent devant lui (Nahum 1.5; Job 26.11). Comme la condescendance de son sourire irradie la face des anges et les couronne d’une félicité indicible, de même sa réprobation n'est rien de moins qu'une destruction absolue. Sa pureté est une telle flamme et sa gloire un tel éclat que « la lune même n'est pas brillante, et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux » (Job 25.5). Dans sa présence les séraphins, des créatures parmi les plus exaltées qui soient, se couvrent la face et les pieds dans une profonde humiliation tout en s'écriant avec effroi : « Saint, saint, saint est l'Éternel des armées! » (Ésaïe 6.2,3)  

À la lumière de ces choses, nous faisons écho à la question de Bildad : «Comment l'homme serait-il juste devant Dieu? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur ?» {Job 25:4} Comment répondrez-vous à celui dont les yeux sont des flammes de feu et dont le rôle est de sonder le cœur de l’homme et d'en explorer les maux cachés ? Vers quel refuge fuirez-vous quand il fait le tri dans votre conduite et relève vos offenses ? Si vous vous confiez en la manière dont vous vous acquittez de vos devoirs, vous méprisez la grande expiation de Christ et dédaignez la justice qu'il a révélée. Christ ne vous sert alors à rien (Galates 5.2).    

Peut-être parlez-vous avec beaucoup d'aplomb de l'excellence morale de l’homme, de la dignité de la nature humaine, de la valeur de l'obéissance personnelle et de l'efficacité des larmes de pénitence. Peut-être proclamez-vous la nécessité des bonnes œuvres et rejetez avec dédain la doctrine de la justice imputée. Oui, vous pouvez faire tout cela, mais seulement tant que la vue de la pureté de Dieu et le sens de sa sainte présence ne touchent pas votre conscience. En revanche, dès que vous commencez à retirer vos idées de Dieu des Écritures inspirées plutôt que de votre imagination, vos appels à quelque dignité personnelle diminueront de force et votre bouche se taira. Si vous ne gardez pas le silence alors, ce sera pour vous exclamer :  « Qui peut subsister en présence de l'Éternel, de ce Dieu saint ?» (1 Samuel 6.20) Si, après cela, vous ne trouvez pas le repos disponible dans le sang expiatoire de Christ, vous serez prêt à ajouter : « Qui de nous pourra rester auprès d'un feu dévorant ? Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ?» (Ésaïe 33.14)

 

Abraham BOOTH 

 

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