Le service des Lévites, 1° partie, leur origine et leur appel

 

 

LE SERVICE DES LEVITES

(1° partie)

 

Leur origine

 

Sur son lit de mort, Jacob prononce sur Lévi, troisième fils de Léa, une malédiction (Genèse 49.5-7). Avec son frère Siméon, Lévi avait, par trahison, massacré les hommes de Sichem (Genèse 34). Leur colère s'était déversée avec violence et cruauté sur une ville qui avait eu confiance en eux. Ne sommes-nous pas tous semblables, méritant la malédiction divine, même si notre colère ou nos mensonges n'ont pas été si loin que ceux de Lévi et de Siméon ? Celui qui n’a pas réalisé dans sa conscience qu'il mérite vraiment le jugement de Dieu, ne peut devenir son serviteur ! Il doit d’abord connaître la repentance et la foi (Actes 20. 21).  

Dans « la bénédiction dont Moïse, homme de Dieu, bénit les fils d'Israël avant sa mort », nous trouvons un autre tableau. L'attachement de Lévi aux paroles de l'Éternel et à son alliance appelle la bénédiction sur la tribu (Deutéronome 33.8-11). Cette fidélité des Lévites s'était marquée au jour tragique du veau d’or. Moïse, descendu du Sinaï, ayant brisé les tables de la loi, avait fait retentir dans le camp l'appel décisif: « A moi, quiconque est pour l'Éternel ! » (Exode 32.26- 29). Seuls les fils de Lévi s'étaient rassemblés autour de lui. Comme jadis leur père, ils avaient sorti leur glaive, non pas cette fois pour assouvir leur propre colère, mais afin d’exécuter le terrible jugement de Dieu. Passant à travers le camp, ils avaient dû mettre à mort tous ceux qu'ils rencontraient : frères, compagnons, amis. Ce jour-là, trois mille hommes d'Israël tombèrent.    

Fidèle encore sera Phinées, descendant de Lévi lui aussi, qui transpercera un prince de Siméon lors de l’iniquité de Péor (Nombres 25.7, 14). La tribu de Siméon fut alors décimée par la plaie. À la fin du désert, elle sera l’une des moins nombreuses, et recevra en conséquence un petit héritage en Canaan, tout au sud du pays, aux confins du désert.    

 

 

Leur appel (Nombres 3.5-13)

 

Les premiers-nés d'Israël avaient été, en Égypte, épargnés du jugement de Dieu, à cause du sang de l'agneau mis sur les poteaux et les linteaux des portes. Rachetés à prix, ils étaient mis à part pour Dieu et lui appartenaient d’une façon particulière (v. 13).    

Cependant, au lieu de prendre les premiers-nés des fils d'Israël pour le service de la tente d’assignation, l'Éternel choisit, à leur place, les Lévites (v. 12).  Puis les Lévites, ainsi substitués aux premiers-nés, étaient entièrement donnés à Aaron et à ses fils pour leur service (v. 9).    

N’en est-il pas de même des enfants de Dieu aujourd’hui ? Rachetés par le sang de Christ, ils appartiennent au Seigneur : « vous n'êtes pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à prix» (1 Corinthiens 6.20) — et doivent lui être entièrement dévoués pour son service. Donnés au Fils par l'amour du Père (Jean 17.6), ils se donnent eux-mêmes au Seigneur (2 Corinthiens 8.5).      

La tribu de Lévi devait « approcher » et « se tenir » devant Aaron (Nombres 3.6). Les Lévites devaient aussi camper autour du tabernacle (1.50). Si le ressort du service est l'amour pour le Seigneur dans la conscience d’avoir été racheté par lui et de lui appartenir, aucun service ne peut être fructueux s'il n’est pas accompli dans le sentiment de sa présence et en communion avec lui. Il nous est dit d'hommes des anciens temps: « Ils habitaient là, auprès du roi, pour ses travaux » (1 Chroniques 4.23). En restant près du Seigneur, en marchant avec lui, nous serons à sa disposition lorsqu'il nous appellera; on apprendra aussi, comme il est dit dans le Cantique des cantiques (1.8), à « paître les chevreaux près des habitations des bergers ». Au Psaume 65.4, nous lisons:   « Bienheureux celui que tu as choisi et que tu fais approcher : il habitera tes parvis. Nous serons rassasiés   du bien de ta maison, de ton saint temple ». Jamais le prophète Élie n’aurait eu la puissance dont il était revêtu, s'il n'avait été caractérisé dans toute son histoire par l'expression : « L'Éternel devant qui je me tiens » (1 Rois 17.1, etc.).      

Les Lévites étaient au service d’Aaron, type de Christ, au service de toute l'assemblée, « pour faire le service du tabernacle » (Nombres 3.7). Leur activité   en faveur de l’assemblée se déployait en rapport avec la maison de Dieu, mais avant tout, ils étaient aux ordres d’Aaron lui-même. Quelle que soit la nature de notre activité, elle doit avoir le Seigneur pour maître et pour but. « Notre service ne vaut absolument rien s’il ne se lie, dans ses détails, à notre communion avec le Seigneur et à la sacrificature, c’est-à-dire à Christ dans les lieux célestes dans la présence de Dieu pour nous » (J.N. Darby). Les tâches des Lévites étaient diverses, mais ils avaient tous le même maître en réalisant l’unité fraternelle et la diversité dans le service, sous le même Seigneur et par le même Esprit.

 

(à suivre)  

 

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