LES ORIGINES DU BAPTÊME                                                        
   

 

LE BAPTÊME D’EAU (3° partie)

 

QUAND ?

 

Par B. CLÉMENT

 

          « Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible » (Actes 8.36).

 

          Le sérieux du baptême comme acte de foi, la valeur du symbole qu’il exprime, enfin sa pratique même, ont résolu pour plusieurs cette importante question : Quand être baptisé ?

          Ce qui frappe immédiatement le lecteur sérieux du Nouveau Testament et davantage encore celui qui en fait une étude soigneuse, c’est qu’il n’est pas mentionné un seul baptême d’enfant. Quand on sait que le Nouveau Testament couvre les 100 premières années de l’Église chrétienne, on a le droit de s’interroger.

 

 

Le baptême

une affaire d’adultes

 

          Quand je dis adulte, j’entends celui ou celle qui est capable d’entendre et de comprendre, qui peut aussi croire et s’engager. Nous l’avons dit déjà clairement – le baptême n’est rien s’il ne représente rien. La valeur du baptême, c’est la repentance et la foi qu’il représente. Nul n’est sauvé par le baptême, mais bel et bien par sa foi dans la personne et l’œuvre de Jésus, le Christ. Le baptême est le témoignage extérieur de cette foi. La repentance et la foi doivent toujours précéder le baptême. Dans Marc 16.16 déjà cité, « celui qui croira (1) et qui sera baptisé (2) sera sauvé ». D’abord croire, être baptisé ensuite.

 

          Le cas de l’Éthiopien qui demande le baptême est typique. « Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? » Philippe répondit : « si » tu crois de tout ton cœur, cela est possible. Et l’Éthiopien dit : je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu...et Philippe baptisa l’Éthiopien ». (Actes 8.36-39) La condition qui précède le baptême, c’est la foi du cœur.

 

          Devant les Israélites rassemblés au jour de la Pentecôte, Pierre leur dit : « Repentez-vous (1) et que chacun de vous soit baptisé (2) au nom de Jésus-Christ » (Actes 2.38). Là encore, la repentance précède le baptême. Pierre parle aussi du baptême comme d’un « engagement » d’une bonne conscience envers Dieu (1 Pierre 3.21).

 

          Le baptême est donc réservé à ceux qui se repentent de leurs péchés, et qui croient en Jésus-Christ comme en leur Sauveur personnel, et qui s’engagent, en comptant sur sa grâce, à vivre saintement selon les enseignements de la Parole de Dieu.

          Ce n’est pas là une affaire d’enfants, moins encore de bébés.

 

Le baptême et les enfants

 

          Quelle a été l’attitude de Jésus à cet égard ? « Alors on lui amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains et il partit de là » (Matthieu 19.13).

          « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas. Puis il les prit dans ses bras et il les bénit en leur imposant les mains » (Marc 10.15).

 

          C’étaient là de petits enfants juifs. Si le baptême était pour eux, c’était le moment ou jamais d’en parler. Bien au contraire, Jésus donne les enfants en exemple, et c’est aux adultes de devenir comme eux, par la repentance et la conversion. Le baptême est justement le témoignage public de cette repentance et de cette conversion (engagement d’une bonne conscience envers Dieu).

          « Je vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 18.3).

 

          L’Église primitive ne baptisait pas les enfants, elle priait pour eux en les présentant au Seigneur, et elle veillait à leur enseigner tout ce que le Seigneur avait commandé.

 

          Dans l’Écriture Sainte, pas de baptême d’enfant, pas de parrain, pas de marraine, pas de limbes. Ces choses ne sont que créations religieuses humaines, n’ayant aucune relation avec l’enseignement de Jésus-Christ et des apôtres.

 

 

Citations éloquentes

 

          Abbé Bergier (Dictionnaire théologique)

          « Il est évident que ceux qui reçurent le baptême de la main de Jésus-Christ et des apôtres, étaient des adultes et qu’avant de le leur donner, Jésus-Christ et les apôtres exigeaient d’eux la foi. »

 

          Alexandre Westphal (Théologien protestant)

          « Ce n’est donc nullement dans la Bible, mais dans la tradition ecclésiastique, que nous découvrons le baptême des enfants ordonné comme sacrement obligatoire pour le salut ».

 

          Karl Barth (Théologien protestant)

          « Le baptême des enfants est une blessure dans le Corps de l’Église ».

 

          Professeur Jacobi (Université de Berlin)

          « Le baptême des enfants n’a été établi, ni par le Christ, ni par les apôtres. Partout où il est parlé de la nécessité du rite baptismal, soit dogmatiquement, soit historiquement, c’est uniquement pour ceux qui étaient en état de comprendre la parole prêchée et de se convertir à Christ, par un acte volontaire ».

 

          M. Néander (Historien ecclésiastique)

          « Il est certain que le Christ n’a pas institué le baptême des enfants. Il est impossible pour le moins, de prouver que les apôtres auraient institué ce baptême ».

 

          M.E. Picard (Encyclopédie des Sciences religieuses)

          « Le baptême des enfants s’est introduit avec peine dans l’Église et le rite de l’immersion a été la coutume générale jusqu’au 13° siècle ».

 

          Le baptême est une affaire d’adultes. Des adultes qui se repentent et qui croient, s’engageant à vivre la vie chrétienne, par l’assistance du Saint-Esprit, que Jésus nous a promis.

 

          Voici QUAND vous devez être baptisé.

 

B. CLÉMENT

www.batissezvotrevie.fr

 


 

BAPTÊME et ARCHÉOLOGIE*

 

Par B. CLÉMENT

 

« S’ils [les disciples] se taisent, les pierres crieront. »

(Luc 19.40)

 

          En ce qui concerne le « comment » du baptême d’eau, ne négligeons pas le témoignage de l’archéologie. Elle confirme, si besoin est, que les baptistères des premiers siècles, suppléant aux rivières et aux étangs, contenaient assez d’eau pour le baptême des croyants, par une immersion complète.

 

          Chanoine Martigny, de l’Académie Pontificale : « Pour convenir à la pratique ancienne (immersion), les baptistères des premiers siècles avaient une telle abondance d’eau, qu’ils ressemblaient à de petits lacs ou rivières, si bien qu’on les appelait « natatorium » ou « piscina » (Socrate-Hist. Eccl. VII 17). Aussi, les évêques avaient-ils soin de choisir, pour bâtir leurs baptistères, des lieux où se trouvaient des sources ou des cours d’eau. » (Dict. Ant. Chrét. - Baptême.)

 

 

Baptistères en France

 

          On ne cite guère en France que trois ou quatre baptistères qui aient conservé sous ce rapport, leurs aspects antiques.

 

          Poitiers (Vienne). Église St-Front de Poitiers, regardée comme l’ancien baptistère, est séparée de l’église St-Jean. La piscine octogonale (8 côtés) du baptistère date du 4° ou 5° siècle et sa profondeur est de 1,40m. C’est le plus ancien baptistère de la Gaule. Il fut comblé puis déblayé 11 siècles plus tard (1803). Il servit de socle pour le moulage des cloches. Aujourd’hui, Musée Archéologique de la ville.

 

          Aix-en-Provence (B.-d.-Rhône). Le baptistère, autrefois isolé, est maintenant enfermé à l’intérieur de la cathédrale. Sa forme octogonale (8 côtés) et ses dispositions intérieures rappellent tout à fait le baptistère de St-Jean de Latran (Rome).

 

          Fréjus (Var). Le baptistère, de forme octogonale est toujours séparé de l’église par un porche.

 

          Beaucoup de baptistères ont perdu leur attribution primitive et sont devenus des églises, le plus souvent dédiées à Jean-Baptiste.

 

          Lyon (Rhône). La primatiale de St-Jean. Autrefois baptistère, il fut agrandi au 10° siècle pour être affecté au service du culte et annexé à la cathédrale Saint-Étienne.

 

          Besançon (Doubs). Église St-Jean-Baptiste. Au 3° siècle, le tribun militaire Onnasius céda sa maison, afin de livrer passage au cours d’eau qui devait alimenter le baptistère que voulait construire l’évêque, et sur l’emplacement duquel fut bâtie plus tard, l’église de St-Jean-Baptiste.

 

          Paris (Seine). Il y avait autrefois une église en rond, nommée St-Jean-leRond qui recouvrait un ancien baptistère. Elle fut détruite en 1748. Il en était de même de l’église St-Jean-de-Grèves, également détruite.

 

          Strasbourg (Bas-Rhin). L’église St-Jean-Baptiste, recouvre l’emplacement d’un ancien baptistère.

 

 

Baptistères à l’étranger

 

          Italie :

          Rome. Église St-Jean-de-Latran. Baptistère aujourd’hui restauré. Autrefois de forme octogonale irrégulière, il ressemblait à un grand sarcophage. On émet l’hypothèse que l’empereur Constantin y fut baptisé avec son fils Sylvestre. Un agneau d’or sur ses bords déversait l’eau en permanence, dit-on.

          Sienne et Parme. Baptistères hexagonaux (6 côtés).

          Florence. Baptistère octogonal (8 côtés).

          Canosse. Baptistère dodécagonal (12 côtés).

          Pise et Pistoia. Baptistère de forme ronde.

          Bari. Baptistère du 4° siècle. Rond à l’extérieur, mais intérieurement il y a 12 pans (dodécagonal) dont jadis chacun portait la mention d’un des douze apôtres.

 

          Allemagne :

          Cologne et Mayence.

 

          Angleterre :

          York et Westminster. Après la réformation, plusieurs baptistères furent transformés en Salle de Chapitres.

 

          Hollande :

          Maestricht, près de la frontière belge.

 

          Turquie :

          Constantinople.

 

          Afrique du Nord :

          Timgad, aux abords du Sahara. Magnifique baptistère du 2° siècle, peut-être le plus beau du monde, par sa mosaïque remarquablement conservée. Il peut contenir plusieurs mètres cubes d’eau. Mentionnons aussi Carthage.

 

          La liste est trop longue pour être citée ici, de tous les baptistères qui aujourd’hui sont devenus des églises le plus souvent dédiées à Jean-Baptiste.

 

B. CLÉMENT

www.batissezvotrevie.fr

 

* Nous avons retranscrit cet article tel qu’il a été édité, il y a des dizaines d’années. Il se peut qu’il y ait eu, depuis, des changements au niveau archéologique ou autre. [NDLR]

 

 


 

LE BAPTÊME D’EAU (2° partie)

COMMENT ?

 

Par B. CLÉMENT

 

          « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. » (Éphésiens 4.5)

 

          Nous avons déjà envisagé tout le sérieux du baptême. Baptême pour baptême, autant être baptisé une bonne fois, et de la bonne manière, selon les enseignements et la pratique du Christ et des apôtres. S’il n’y a qu’un seul baptême, nous voulons le bon.

 

          Comment pratiquait-on au temps du Seigneur ? Leur façon de faire avait-elle un sens ? Comment est apparu un autre mode ? Voici des questions importantes.

 

 

Le baptême est une immersion totale

 

          La réponse du dictionnaire face au mot baptême, pourrait suffire en elle-même :

 

          BAPTÊME : (Du grec : baptismos ; de baptizein : immerger). A l’origine, on baptisait en plongeant dans l’eau. Autrefois, le baptême n’était conféré que dans un âge avancé (adulte) et après de longues épreuves imposées aux néophytes appelés aussi « catéchumènes ». (Dictionnaire Larousse)

 

          Être baptisé, selon le mot grec original, c’est être immergé. Comme vous le verrez plus loin dans cette étude, toutes les confessions chrétiennes et les historiens sont d’un même avis sur le sujet. Le baptême chrétien est une immersion complète du croyant, dans l’eau.

 

          Les textes évangéliques prennent alors tout leur sens :

 

          « ...et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain. » (Matthieu 3.6)

 

          « Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau; et on y venait pour être baptisé. » (Jean 3.23)

 

          « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » (Matthieu 3.16)

 

          « Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. » (Actes 8.38)

 

          « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort. » (Romains 6.4) Cette pratique correspond bien au sens profond du baptême, à notre « identification » avec sa mort (l’immersion) et avec sa résurrection (l’émersion). Lisez Romains 6.1-11.

 

          Dieu est sage, et si « l’immersion » dans l’eau (baptême) est le signe d’obéissance et de foi qu’il demande à tous les croyants en tous lieux, c’est que la chose est possible pour tous les croyants, et en tous lieux. Les théologiens des religions peuvent se retrancher derrière les questions de « commodités » ou de « manque d’eau », ils avancent là de pauvres excuses.

 

          La déviation n’a pas été immédiate. Petit à petit, c’est « l’infusion » qui a remplacé « l’immersion ». Le candidat, debout dans l’eau jusqu’aux genoux, se voit verser une bonne quantité d’eau sur la tête, à l’aide d’un grand coquillage. Puis, vint « l’aspersion » (du grec : rantizo) telle qu’elle se pratique de nos jours par certaines confessions chrétiennes, et non des moindres. Sur le front, à peine quelques gouttes d’eau, vite essuyées.

 

          Il y aura toujours assez d’eau pour le baptême des croyants. L’Église primitive baptisait dans les rivières, les fleuves, les étangs, dans la mer. Il y avait assez d’eau à Jérusalem pour baptiser les milliers d’hommes, convertis en un seul jour.

 

          « Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. » (Actes 2.41)

 

 

Citations qui parlent d’elles-mêmes

 

          Autorités grecques – orthodoxes (Églises d’Orient).

 

          Dr. J.-Mason Neale : « La manière d’administrer le baptême n’est autre que l’immersion. »

 

          Dr. Washburn (Président du Collège Robert – Constantinople) : « Aucune église orthodoxe d’Orient, sans avoir subi l’influence catholique romaine, ne connaît d’autre baptême que celui de l’immersion. »

 

          Autorités catholiques – romaines (Églises d’Occident).

 

          J.-B. Bossuet, Évêque de Meaux (Hist. Des Variations, Liv. 15) : « C’est un fait, constamment avoué dans la réforme, que le baptême fut institué en plongeant entièrement le corps ; c’est ainsi que Jésus-Christ le reçut et le fit donner par ses apôtres ; que l’Écriture ne connaît pas d’autre baptême que celui-là ; que l’antiquité l’entendait et le pratiquait ainsi et que le mot même l’emporte, c’est-à-dire que baptiser, c’est plonger. Ce fait est avoué unanimement par tous les théologiens de la Réforme et par ceux-là même qui savaient le mieux la langue grecque et les anciennes coutumes, tant des Juifs que des chrétiens (Luther, Mélanchton, Calvin, Grotius, etc.). Luther a même fait remarquer que le mot « baptême » est appelé « taufe » (en allemand) et vient de « tiefe » (profondeur) parce qu’on plongeait dans les eaux ceux qu’on baptisait. »

 

          Chanoine Martigny, de l’Académie Pontificale (Dictionnaire des Antiquités Chrétiennes) : « L’évêque, assisté de ses diacres, se tenant sur le degré inférieur du baptistère, plongeait trois fois le catéchumène dans l’eau, et à chaque immersion, invoquait une des personnes de la Sainte Trinité. Cette manière de triple immersion s’est conservée chez les Grecs (orthodoxes) jusqu’au 8° siècle, et dans l’église latine (catholique) jusqu’au 6° siècle seulement, époque à laquelle une seule immersion fut en usage. »

 

          Abbé Boulanger – Doctrine catholique, Vol.3, p.59 (en usage dans les séminaires) : « L’immersion a été employée jusqu’au 12° siècle. »

 

          Abbé Crampon – traducteur de la Bible (note sur Romains 4.3) : « Dès les premiers siècles, le baptême se conférait par immersion. Le catéchumène était entièrement plongé dans l’eau d’où il sortait aussitôt. Paul ne voit pas seulement dans ce double rite un symbole extérieur de la mort (suivie de sépulture) et de la résurrection (sortie du sépulcre) de Jésus-Christ, mais il attache une signification plus intime. L’immersion, c’est la mort au péché, c’est le vieil homme, l’homme selon la nature qui disparaît sous les eaux et s’ensevelit comme dans un sépulcre. L’émersion, c’est la naissance de l’homme nouveau, de l’homme régénéré par l’Esprit Saint. »

 

          R.P. Raphaël Garucci (Étude de l’Art chrétien) : « Le rite solennel le plus ancien fut le baptême par immersion. »

 

          Cardinal Pullus (12° siècle : Patrol. Lat. Vol. 130, p.315) : « Tandis que le candidat au baptême est plongé dans l’eau, on rappelle la mort du Christ. Tandis qu’il est encore immergé et recouvert d’eau, on mentionne l’ensevelissement du Christ, et quand on le relève, on proclame la résurrection du Christ. »

 

          Cardinal Gibbon (La foi de nos pères, p. 277) : « Pendant plusieurs siècles après l’établissement de la chrétienté, le baptême fut habituellement administré par l’immersion. »

 

 

          Autorités protestantes (Luthériennes et calvinistes).

          Martin Luther (Catéchisme du baptême, p. 131-132) : « Baptême est un mot grec qui peut se traduire par immersion, comme lorsque nous plongeons quelque chose dans l’eau afin qu’il soit entièrement recouvert. Je souhaite que ceux qu’on doit baptiser soient totalement immergés dans l’eau, selon la signification du mot et de l’ordonnance. Il serait bon d’avoir un signe parfait et accompli pour une chose si parfaite et si accomplie. »

 

          Jean Calvin (Commentaires, Tome 2, p. 60-62 et 607) : « Jean-Baptiste et Jésus-Christ ont administré le baptême en plongeant tout le corps dans l’eau. Nous voyons dans Actes 8.38 de quelle façon les Anciens avaient coutume d’administrer le baptême car ils plongeaient tout le corps dans l’eau. »

 

          Frédéric Godet – Professeur et théologien (Commentaire Ep. Aux Romains, vol. 2, p.20) : « La descente dans l’eau représente toujours une immersion et par conséquent un ensevelissement ; la sortie de l’eau était l’emblème de la résurrection. »

 

          Historiens des religions.

 

          M. Dean Stanley (Histoire des Églises d’Orient, p. 117) : « Il ne peut être question d’une autre forme originelle du baptême selon la signification même du mot, qu’une complète immersion dans les eaux. Pendant au moins quatre siècles, aucune autre forme ne fut connue. »

 

          Abbé Corblet (Hist. Du Sacrement du baptême, vol. 1, p.223) : « La plupart des lithurgiens admettent que, d’une manière générale, (1) il y eut immersion totale depuis les temps apostoliques jusqu’au 12° siècle environ. (2) Que du 14° au 15° on employa l’immersion partielle du corps (la partie inférieure reste dans l’eau) avec infusion sur la tête. (3) A partir du 15° siècle, l’infusion seule (aspersion) remplaça l’infusion accompagnant l’immersion partielle. »

 

          Thomas d’Aquin : « Il y a trois formes de baptême : l’immersion, l’infusion et l’aspersion. Mais l’immersion est la plus sûre. »

 

          Tous sont unanimes, le baptême est une immersion totale. C’est ainsi que Jésus a été baptisé et c’est ainsi que les apôtres ont administré le baptême. Les autorités religieuses diverses n’ont pas d’autres arguments et ils s’inclinent, les uns devant « l’usage » et « l’habitude », ou bien ils formulent des « souhaits ».

 

          Prenons pour conclusion autorisée, cet ordre de Justin Martyr (martyr en 165) : « Repens-toi et sois immergé ! » (Apologie I – 61).

 

          Voici comment vous devez être baptisé.

 

(à suivre)

B. CLÉMENT

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LE BAPTÊME D’EAU (1° partie)

POURQUOI ?

 

Par B. CLÉMENT

 

          « La foi sans les œuvres est morte. » (Jacques 2.26)

 

          Dans toute la Bible, nous voyons que Dieu demande des actes. Des actes qui manifestent la réalité de la foi, intérieure et cachée. l’homme est mis devant l’exigence de la volonté divine et c’est son obéissance qui fait de lui un croyant. Le baptême d’eau est cet acte que Jésus-Christ demande à tous ceux qui croient en sa personne et en son message, et qui veulent devenir ses disciples. Beaucoup comparent le baptême à un mariage spirituel, qui unit le Christ et le croyant comme l’époux est uni à l’épouse, et cela à un degré d’autant plus supérieur qu’il s’agit d’une union éternelle et divine. Le baptême d’eau est cette cérémonie de mariage qui consacre cette union spirituelle devant Dieu et devant les hommes.

 

 

Un ordre de Jésus-Christ

 

          Après sa glorieuse résurrection du matin de Pâques, Jésus enseigne ses disciples pendant quarante jours, sur les choses qui concernent le Royaume de Dieu. Les apôtres nous redonneront ces enseignements dans leurs épîtres.

 

          Le temps de la séparation est arrivé, l’Ascension est proche. Derniers contacts avec le Seigneur, dernières recommandations. Jésus se lève et parle. Ce qu’il dit alors ne laisse aucune place au choix de chacun ou aux considérations personnelles. Il parle à l’impératif, il parle en Maître, écoutez-le :

 

          « Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.15-16)

 

          Jésus dit encore :

 

          « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » (Matthieu 28.19-20)

 

          Ce commandement de Jésus doit être enseigné et observé sans retard, sous les conditions et dans la forme prescrites par le Seigneur lui-même. En ce domaine aussi, le serviteur n’est pas plus grand que son maître, et Jésus nous a donné l’exemple à suivre, en se faisant baptiser par Jean-Baptiste.

          « Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et... » (Matthieu 3.13-16)

 

          Les apôtres à leur tout ont fidèlement enseigné et pratiqué ce qui était convenable et juste aux yeux de Jésus, en baptisant les croyants.

 

          Jean-Baptiste, le précurseur, baptisait :

 

          « Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés. » (Marc 1.4)

 

          Jésus et ses disciples baptisaient :

 

          « Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée; et là il demeurait avec eux, et il baptisait. Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau; et on y venait pour être baptisé. » (Jean 3.22-23)

 

          « Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient ses disciples. » (Jean 4.1-2)

 

          Pierre ordonne et administre le baptême :

 

          « Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés. » (Actes 2.38)

 

          « Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur. » (Actes 10.48)

 

          Paul reçoit, ordonne et administre le baptême :

 

          « Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé. » (Actes 9.18)

 

          « Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. » (Actes 19.5)

 

          Philippe, le diacre, baptise :

 

          « Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser. » (Actes 8.12)

 

          Avertissement sérieux donné par Jésus lui-même :

 

          « Et tout le peuple qui l'a entendu et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean; mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu. » (Luc 7.29-30)

 

 

Un symbole profond

 

          Comme nous le verrons par la suite, le baptême dans sa pratique évangélique, est un symbole profond.

 

          Un symbole est un acte, ou une chose (visible) qui représente une grande réalité abstraite (invisible). Par exemple, un drapeau n’est après tout qu’un manche de bois avec un morceau de tissu. Cependant, devant lui, des personnalités se découvrent, des foules font silence. Ce drapeau, c’est pour eux un pays, une culture, une histoire. Qu’est-ce encore qu’un anneau de mariage ? Un merveilleux symbole d’amour pour la vie. Qu’est-ce qu’une poignée de mains ? Etc. La vie humaine est remplie de symboles qui témoignent des grandes réalités, cachées dans le cœur des hommes.

 

          L’acte du baptême, c’est le symbole de notre « union », de notre « identification » avec Jésus-Christ. l’Écriture dit :

 

          « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. » (Romains 6.4-5)

 

          « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Galates 3.27)

 

          Quand je revêts mon manteau, je suis « en » (dedans) mon manteau. C’est le baptême, acte de votre foi, qui témoigne que vous êtes « en Christ », que désormais vous êtes un seul être avec lui, ce qui vous permet de porter le nom de votre « époux » : Chrétien. Pierre nous dit aussi que le baptême est le symbole de « l’engagement » d’une bonne conscience envers Dieu (1 Pierre 3.21).

 

          Un symbole n’est rien, s’il ne représente rien. Un baptême n’est rien, s’il ne représente rien pour celui qui le reçoit. Un baptême sans foi ou une foi sans baptême, sont aussi tragiques qu’un mariage sans amour ou qu’un amour sans mariage.

 

          C’est pourquoi, Philippe l’évangéliste dira à l’Éthiopien qui demandait le baptême : « si tu crois de tout ton cœur, cela est possible » (Actes 8.37). C’est une affaire personnelle « de cœur » avec le Christ. Le baptême, c’est le « oui » de l’épouse, qui fait écho au « oui » de l’époux. L’époux, c’est Christ. Il t’attend.

 

          Il est indispensable que le baptême, un si merveilleux symbole, représente une aussi merveilleuse foi.

 

 

Une communication de grâce

 

          Un acte accompli dans la foi, une obéissance à ce que Dieu demande, apporte toujours une grande grâce au croyant.

 

          Il est écrit :

 

          « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé. » (Marc 16.16)

 

          « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés. » (Actes 2.38)

 

          Ces deux textes bibliques nous montrent le baptême, associé à la foi et à la repentance. La conjonction « et » (en grec : kaï) unit « croira » et « baptême », l’un s’ajoutant à l’autre, pour le salut. Aussi, « repentance » et « baptême », s’unissent pour le pardon des péchés (salut). La conjonction « et » peut se remplacer par le signe arithmétique « + ». Ainsi, toi et moi, cela veut bien dire, toi plus moi. Foi + baptême = salut. Repentance + baptême = pardon des péchés (salut). Le baptême est le complément normal de la repentance et de la foi.

 

          Normal, sinon indispensable.

 

          Il serait certes téméraire de donner au baptême une valeur qu’il n’a pas. C’est l’erreur catholique romaine de « l’opus operatum ». Ce n’est pas par le baptême que nous sommes sauvés, mais par la foi personnelle, en la personne et en l’œuvre de Jésus-Christ. Si la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ (Actes 20.21) ne précèdent pas l’acte du baptême, ce baptême n’est qu’une comédie humaine. Cependant, le brigand sur la croix n’a pas été baptisé, et il a été sauvé (Luc 23.43). L’apôtre Paul dit :

 

          « Si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10.9)

 

          « Quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé. » (Romains 10.13)

 

          En disant cela, peut-être l’apôtre pense-t-il à son propre baptême, quand Ananias lui dit : « Saul, mon frère, que tardes-tu, lève-toi et sois baptisé en invoquant le nom du Seigneur ».

 

          Le baptême est donc bien l’acte normal qui doit suivre la repentance et la foi. Refuser d’être baptisé, c’est prouver son incrédulité ou sa désobéissance. C’est refuser le témoignage « en Christ ». C’est rendre nul à son égard le plan de Dieu.

 

          Voilà pourquoi vous devez être baptisé.

 

(à suivre)

B. CLÉMENT

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LA FORME DU BAPTÊME

 

          Le terme grec employé et traduit par « baptisé » veut dire « plongé » ou « immergé ».

          Donc la pratique de l’aspersion n’est ni véridique ni valable.

          Quelqu’un, voulant tout concilier, vous dira peut-être : « Mais pourquoi l’aspersion d’un peu d’eau ne conviendrait-elle pas aussi bien que la complète immersion ? Le tout, c’est que le cœur y soit ! »

          La Bible dit : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. » (Éphésiens 4.5)

 

Pourquoi la pratique de l’aspersion n’est-elle pas acceptable ?

 

          Premièrement, parce qu’avec l’aspersion, il n’y a plus le symbole de la mort et de la résurrection avec Christ, dont nous avons parlé dans nos articles précédents. Le « baptisé » n’est plus couvert par l’eau comme Jésus par la mort.

 

          Secondement, parce que Dieu n’a jamais parlé d’aspersion, mais d’immersion. Qui sommes-nous pour changer ce que Dieu a institué ?

 

          Troisièmement, parce que l’aspersion ne nous ramène pas à l’expérience de notre divin modèle. Or, Jésus n’a pas été « aspergé » mais immergé dans les eaux du Jourdain. Nous n’avons pas à pratiquer ce qui nous convient le mieux, mais à imiter le modèle.

 

          Et enfin, parce qu’il y a de la présomption, de l’orgueil, à vouloir changer ce que Dieu a institué. La Parole de Dieu nous enseigne que l’obéissance est le chemin de la bénédiction, la désobéissance celui de la perdition.

 

Les preuves bibliques de l’immersion

 

          1) La pratique de Jean-Baptiste : « Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé » (Jean 3.23). S’il s’était agi de verser quelques gouttes sur la tête des gens, point n’était besoin de rechercher les endroits où il y avait beaucoup d’eau !

 

          2) Le baptême de Jésus : « Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui...Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau » (Matthieu 3.13 et 16). Jésus ne pouvait sortir de l’eau que parce qu’il y était entré !

 

          3) Le baptême de l’eunuque éthiopien par l’évangéliste Philippe : « Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque » (Actes 8.38).

 

Autres exemples de baptêmes

 

          Plusieurs milliers le jour de la Pentecôte, à Jérusalem : « Pierre leur dit : Repentez-vous , et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit...Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes » (Actes 2.38,41).

 

          Hommes et femmes en Samarie : « Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser » (Actes 8.12).

 

          Saul de Tarse : « Ananias sortit ; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue, et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé » (Actes 9.17-18).

 

          Le centenier romain Corneille et ses amis : « Pierre ouvrant la bouche, dit :...Tous les prophètes rendent de lui [Jésus] le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole...Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils soient baptisés au nom du Seigneur » (Actes 10.34,43,44,47,48).

 

          Lydie, la marchande de pourpre : « le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies. L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle soit attentive à ce que disait Paul. Lorsqu’elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances » (Actes 16.13-15).

 

          Le geôlier de la prison de Philippes : « Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas ; il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens » (Actes 16.29-33).

 

          Les Corinthiens : « Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés » (Actes 18.8).

 

          Les Éphésiens : « Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus » (Actes 19.4-5).

 

          Dans tous ces exemples, nous pouvons remarquer qu’il y a un appel divin adressé par la voix d’un prédicateur de l’Évangile, une instruction, à la suite desquels il y a une décision personnelle (j’invite mes lecteurs à méditer le contexte de tous les passages bibliques mentionnés ci-dessus). Il est donc impossible de soutenir le baptême des enfants par la Bible.

 

Un argument souvent avancé qui appelle trois réponses

 

          « Mes parents ont été de bons « chrétiens » sans avoir été baptisés. Je peux donc en faire autant ».

 

          S’ils avaient été incrédules, donc perdus, êtes-vous obligés d’en faire autant ?

 

          S’ils se sont trompés, êtes-vous obligés d’en faire autant ?

 

          S’ils ont été fidèles aux lumières reçues, à vous d’être fidèles dans les lumières que Dieu vous donne aujourd’hui. La Bible dit : « Chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » (Romains 14.12).

 

          Celui qui connaît la volonté de Dieu et qui la refuse prouve :

 

          1) Que sa foi est bien faible puisqu’elle ne peut franchir le premier pas de la vie chrétienne.

 

          2) Que son amour pour le Seigneur est bien fragile puisqu’il ne peut l’amener à l’obéissance.

 

          3) Que sa volonté prime sur celle du Seigneur.

 

          La Parole de Dieu déclare : « Tout le peuple qui l’a entendu [Jean-Baptiste] et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » (Luc 7.29-30).

 

          Prendriez-vous le risque d’agir comme ces chefs religieux ?

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

SIGNIFICATION ET VALEUR DU BAPTÊME

 

          La richesse du sens du baptême que nous dévoilent les épîtres, nous confirme qu’il était destiné aux seuls croyants. Elles nous enseignent en effet que le baptême est le symbole :

 

1. d’une union avec Christ :

          Colossiens 2.12 : « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. »

          Galates 3.27 : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. »

          Romains 6.3-11 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui, par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. »

 

2. d’une mort et d’un ensevelissement :

          Lorsque le corps de celui qui se fait baptiser est entièrement immergé dans l’eau, il y a là le symbole d’un ensevelissement, d’une mort avec Christ.

          Romains 6.3-11 (texte cité ci-dessus)

          Galates 2.20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »

          Galates 6.14 : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui – ou par laquelle – le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! »

 

3. de notre résurrection avec Christ :

          Lorsque après le baptême, le croyant se relève, se met debout et sort de l’eau, il y a là le symbole d’une résurrection, d’une vie nouvelle avec Christ.

          Romains 6.8 (texte cité plus haut)

          Colossiens 2.13 : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses. »* Colossiens 3.1-4 : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celle qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez avec lui dans la gloire. »

          Éphésiens 2.5-7 : « Nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. »

          2 Corinthiens 5.17 : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »

          2 Timothée 2.11 : « Cette parole est certaine : Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui. »

 

4. d’un revêtement de Christ :

          Galates 3.27 : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. »

          Romains 13.14 : « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. »

          Éphésiens 4.21-24 : « C’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »

 

5. du sceau de notre acceptation par Dieu, de notre alliance avec lui :

          Éphésiens 1.13-14 : « En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire. »

          Éphésiens 4.30 : « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. »

          2 Corinthiens 1.21-22 : « Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. »

 

6. du passage à une nouvelle humanité :

          1 Pierre 3.18-22 : « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau. Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ, qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis. »

          Colossiens 1.13 : « Dieu nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé. »

 

          Il est évident que le baptême des nourrissons ne peut exprimer toutes ces réalités spirituelles. Les apôtres avaient en vue l’immersion d’adultes ayant accepté con,sciemment par la foi le salut offert en Christ.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

TROUVONS-NOUS LE BAPTÊME DES ENFANTS

DANS LE NOUVEAU TESTAMENT ?

 

          Laissons la parole à quelques théologiens membres d’églises pédobaptistes :

 

          « Qu’il n’y ait aucune trace du baptême des enfants dans le Nouveau Testament, cela peut bien être considéré par l’exégèse scientifique comme un résultat acquis. » (Herzogs Realenzyklopädie)

 

          « La pratique du baptême des enfants dans l’époque apostolique et post-apostolique ne peut pas être décelée . » (Prof. D. Feine, Breslau)

 

          « Nous ne possédons aucun témoignage sûr concernant le baptême d’enfants durant la période apostolique. Chaque fois qu’on a essayé d’apporter une preuve scripturaire en faveur du baptême des enfants on a perdu son temps. » (Prof. D. Drews)

 

          « Quelque décidé que je sois pour le baptême des enfants il me faut pourtant bien reconnaître que l’ordre exprès « baptisez les enfants » ne se trouve nulle part dans l’Évangile. » (J.H. Merle d’Aubigné)

 

          « Le Nouveau Testament ne renferme aucun précepte relatif au baptême des petits enfants. On ne peut citer aucun passage où il soit ordonné, aucun où il soit condamné, il n’est mentionné nulle part. » (R. Clément)

 

          « Transporté sur le seul terrain de l’exégèse et borné à la discussion de quelques textes bibliques, le débat ne pourra jamais aboutir. » (Paul Lobstein)

 

          Le Professeur F.J. Leenhardt qui rapporte ces deux dernières citations dit de son côté : « C’est un aveu très généralement consenti par les défenseurs du pédobaptisme que le Nouveau Testament ne nous offre pas des enseignements explicites capables de trancher le problème du baptême des enfants...seuls les fanatiques contesteraient cette constatation. La chose est même si claire que les avocats du baptême des enfants sont amenés à concéder que les arguments scripturaires des Réformateurs sont sans valeur...On comprendra que nous ne puissions prétendre faire mieux que…

          « Nous souhaiterions que ces aveux, exprimés par des esprits distingués, fussent une sérieuse invitation, et même un avertissement, à l’adresse de ceux qui s’obstinent à racler des lambeaux de textes pour s’en faire des armes. Pourquoi vouloir toujours reprendre des arguments dont on a cent fois déjà montré qu’ils étaient insoutenables ? »

 

          Karl Barth affirme : « On peut difficilement aboutir à une autre conclusion que celle-ci : le fondement néo-testamentaire du pédobaptisme est plus que précaire. Le baptême des enfants peut difficilement être maintenu sans recourir à des subtilités ou à des sophismes quant à l’exégèse et quant au fond du problème. On ne peut le sauver que si l’on y est décidé pour des motifs étrangers à ces deux domaines. C’est d’ailleurs ce que l’on a fait de siècle en siècle. »

 

          Le professeur luthérien Kurt Aland pense que son résultat d’ensemble savoir que « le baptême des nourrissons (c’est-à-dire ce que nous appelons aujourd’hui baptême des enfants) n’est décelable avec certitude qu’à partir du III° siècle, et ne saurait être constaté à partir des sources. »

 

          Voici les conclusions de quelques théologiens anglicans :

          « Il n’y a pas une ombre de preuve réelle que le baptême ait jamais été administré aux enfants durant l’âge apostolique. » (H.T. Andrews)

 

          « L’origine du baptême des enfants est obscure...elle ne se trouve pas dans le Nouveau Testament. » (P.T. Forsyth)

 

          « Que le Nouveau Testament ne dise explicitement rien du baptême des petits enfants, cela est incontestable. » (J.R. Nelson)

 

          D’un professeur de théologie catholique :

          « La controverse a démontré qu’il n’est pas possible d’apporter une preuve indubitable du baptême des enfants en s’appuyant uniquement sur la Bible et sans faire appel à la Tradition. » (O. Heggelbacher)

 

          Le professeur O. Cullmann lui-même, l’un des seuls théologiens qui cherche à défendre le baptême des enfants est obligé d’avouer qu’ « au regard des sources dont nous disposons il est vain, en définitive, de se demander si l’Église naissante baptisait déjà les nouveau-nés. Les écrits du Nouveau Testament ne nous permettent pas de donner à cette question une réponse quelconque, négative ou positive, et il serait souhaitable que chacun se rendît à cette évidence. »

          Nous admirons la sincérité de ces aveux mais nous restons quelque peu désemparés devant la conclusion que le théologien tire de cet état de fait : « Mais ce n’est pas sous l’angle de l’attestation scripturaire que la question du baptême des enfants doit se poser. »

          Nous pensions que, pour les églises de la Réforme, la Bible restait « l’autorité suprême en matière de foi » !

 

          La Parole de Dieu reste la base, le fondement de notre foi. Elle est le roc sur lequel toute vie chrétienne authentique est édifiée. C’est sur elle, et sur elle seule, que doit être édifiée l’Église de Jésus-Christ. Ajouter ou retrancher quelque chose à cette Parole, c’est ouvrir la porte à l’apostasie dans laquelle, malheureusement, l’Église a sombré au cours des siècles.

 

www.batissezvotrevie.fr

 


 

CE QUI DOIT OBLIGATOIREMENT PRÉCÉDER LE BAPTÊME

 

          Selon l’enseignement du Nouveau Testament, le baptême doit être précédé d’une démarche spirituelle, sans laquelle il n’aurait aucune valeur aux yeux de Dieu.

          Le premier pas qui précède le baptême est celui de la repentance. La Bible dit :

 

          « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés. » (Actes 2.37-38)

 

          La repentance est l’état d’une âme qui regrette profondément, intensément, d’avoir offensé Dieu en vivant loin de lui et de sa volonté, et qui décide d’abandonner tout ce qui n’est pas de lui.

          Dans sa seconde lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul nous dévoile le caractère d’une vraie repentance :

 

          « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle... » (2 Corinthiens 7.10-11).

 

          Le second pas qui précède le baptême est celui de la foi. Jésus a dit :

 

          « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.16)

 

          Après que l’évangéliste Philippe eût évangélisé le ministre éthiopien, surintendant de tous les trésors de la reine Candace, « ils continuaient leur chemin. Ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe lui dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque » (Actes 8.36-38).

 

          La Bible dit :

 

          « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture : Quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 10.9-11).

 

          Mais que faut-il croire – car il ne s’agit pas de n’importe quelle foi ?

 

          Croire que Dieu existe. La Bible dit en effet : « Sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il récompense ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.6)

          Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu : « Je vous ai écrit ces choses, dit l’apôtre Jean, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5.13).

          Croire que Jésus est le seul Sauveur. L’apôtre Pierre a proclamé : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4.12).

          Croire qu’il est ressuscité et dans le ciel, à la droite de Dieu (voyez le texte cité ci-dessus : Romains 10.9-11) ?

 

          Et tout cela, parce que la Parole de Dieu nous le dit et qu’elle est la vérité.

 

          Ces deux conditions – la repentance et la foi – condamnent le baptême des petits enfants, sous quelque forme que ce soit, car ils ne peuvent ni croire, ni se repentir. Dans tous les exemples mentionnés dans la Bible, dans le livre des Actes, nous pouvons remarquer qu’il y a un appel, une instruction, à la suite desquels il y a une décision personnelle. Il est donc impossible de soutenir le baptême des enfants par la Bible.

 

          Une dernière remarque. C’est bien évidemment une erreur de se faire baptisé pour faire plaisir à un membre de famille ou à un ami ; de se faire baptiser pour faire comme les autres ; de se faire baptiser pour être guéri, le baptême étant une démarche spirituelle engageant le salut de l’âme, et n’ayant rien à voir avec le domaine physique.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LE BAPTÊME DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

 

          1) Le baptême est un ordre divin. Jésus dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28.19)

 

          Comme le baptême est un ordre du Christ, il est par là-même, pour l’être humain, un acte d’obéissance à Dieu. Nous sommes tenus à une obéissance vraie. Le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre, dans son discours, s’est fait l’écho de Jésus-Christ lorsqu’il a proclamé : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés. » (Actes 2.38) L’apôtre n’a pas dit : « Je vous conseille éventuellement de vous faire baptiser », ou « si cette démarche ne vous dérange pas, vous devriez peut-être envisager l’éventualité du baptême ». L’évangile primitif, annoncé par les apôtres du premier siècle, n’était pas un évangile « à la carte ».

          Chaque être humain reste libre. Toutefois, ne pas se repentir et ne pas se faire baptiser, c’est se placer dans une situation de désobéissance à l’égard de la Parole et de la volonté de Dieu, avec toutes les conséquences qui en découlent. Jésus dit : « les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui [Jean-Baptiste], ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu. (Luc 7.30) Dieu a un plan merveilleux pour chaque être humain. Ce dernier peut y entrer ou rester à l’écart. La porte d’entrée dans le dessein de Dieu étant la repentance et le baptême, refuser ce chemin, c’est annuler le plan de Dieu pour notre vie.

          Par contre, se repentir de ses péchés et se faire baptiser pour devenir disciple de Jésus-Christ, c’est obéir à la Parole et à la volonté de Dieu avec toutes les conséquences bénies qui en découlent. C’est pourquoi Jésus a déclaré : « Et tout le peuple qui l’a entendu [Jean-Baptiste] et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean. » (Luc 7.29) Quand tous ceux-là ont entendu qu’ils étaient pécheurs, coupables devant Dieu, qu’il leur fallait se repentir de leurs péchés et être baptisés, ils ont reconnu que la Parole de Dieu était juste. En obéissant au message divin, ils ont justifié Dieu.

 

          2) Le baptême est lié au salut de notre âme. Jésus dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16.16). Non pas que le baptême nous sauve par lui-même. Chacun admettra sans peine que ce n’est pas parce que le corps est plongé dans l’eau que l’âme est sauvée. Mais l’obéissance du baptême permet de manifester nos sentiments intérieurs. Le pécheur réellement repentant acceptera sans difficulté de se faire baptiser. Mais comment penser que celui qui refuse la voie du baptême puisse être sauvé, alors que consciemment il désobéit au Seigneur ?

          Le baptême est donc lié au salut de l’âme parce qu’il est le prolongement normal et logique de la foi. Que dit l’Écriture : « Cependant, Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. » (Actes 18.8). Les étapes de la démarche sont soulignées ici de façon très claire et très simple : 1) les Corinthiens ont entendu la Parole de Dieu ; 2) ils ont cru (avec tout ce que cela signifie) ; et 3) ils se sont faits baptiser.

          Nous avons un autre exemple avec le geôlier de la prison de Philippes : « Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et ils se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu. » (Actes 16.31-34)

 

          3) Le baptême est un engagement devant Dieu. La Bible dit : « Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ. » (1 Pierre 3.21)

          Comment obtient-on une bonne conscience ? La Parole de Dieu déclare : « Combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Hébreux 9.14) Lorsque le pécheur vient à Dieu, il se présente avec toutes ses souillures ; il a mauvaise conscience. En se repentant de ses péchés, en les délaissant, en plaçant sa foi dans le sacrifice expiatoire de Jésus sur la Croix, il obtient la purification de sa conscience par le sang de Christ ; il reçoit alors une bonne conscience. Il va alors engager cette bonne conscience dans la voie d’obéissance à Dieu dont la porte d’entrée est le baptême d’eau.

 

          [Note : la Parole de Dieu joue un rôle primordial dans l’obtention d’une bonne conscience. L’apôtre Paul a écrit : « Le but du commandement, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère. » (1 Timothée 1.5)]

 

          Le mot du texte grec traduit par engagement signifie aussi « réponse ». Au travers de l’Évangile, Dieu nous appelle à lui ; et nous lui répondons en nous repentant et en acceptant d’être baptisés pour devenir disciples de Jésus.

 

          Le même mot signifie aussi « promesse solennelle ». Ayant obtenu une bonne conscience par la foi en la mort expiatoire de Jésus sur la Croix, le pécheur repentant promet solennellement à Christ de lui être fidèle comme disciple, au travers de l’obéissance du baptême.

 

          Le baptême n’est donc pas, en premier lieu, un engagement devant un pasteur ou une église, mais devant Dieu. C’est ce qui le rend si important.

 

          4) Le baptême est un double témoignage :

          a) Devant Dieu. Le « baptisé » montre ainsi qu’il apprécie à sa juste valeur le cadeau divin, le don du Fils de Dieu comme Sauveur.

          b) Devant le diable : Celui ou celle qui s’engage avec Christ au travers du baptême témoigne de la libération de la domination de Satan sur sa vie, et de son acceptation de Jésus-Christ comme Maître et Seigneur.

 

          5) Le baptême est une séparation d’avec le monde. Par « monde », nous entendons, non pas les personnes, mais l’esprit dans lequel les gens vivent. D’ailleurs Jésus priait pour ses disciples en ces termes : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. » (Jean 17.15)

          Par le baptême, nous marquons notre séparation d’avec l’esprit du monde, parce que ses œuvres sont mauvaises, et que désormais nous voulons vivre pour Dieu en Jésus-Christ. Après avoir prêché : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Actes 2.37, les apôtres ajoutèrent : « Sauvez-vous de cette génération perverse. » (Actes 2.40) L’apôtre Paul a écrit : « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. » (Éphésiens 4.17)

 

          Ami lecteur, vous êtes-vous repenti de vos péchés ? Avez-vous cru dans la mort de Jésus sur la Croix pour vous personnellement ? Vous êtes-vous converti à Dieu ? Êtes-vous baptisé selon l’enseignement de l’Évangile : un baptême à l’âge de raison, le corps entièrement plongé dans l’eau ?

 

          La Bible dit : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. » (Actes 22.16)

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LE BAPTÊME,

L’ORDRE DE JÉSUS A SES SERVITEURS

 

          « Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28. 18-20)

 

          Remarquons tout d’abord de quelle autorité Jésus est revêtu. Il déclare : « Tout pouvoir m’a été donné, dans le ciel et sur la terre. »

          La Parole de Dieu nous présente le Christ comme le plus grand, le plus haut, le plus puissant. « Il [Dieu] a tout mis sous ses pieds [les pieds de Jésus], et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps. » (Éphésiens 1.22) « Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui soit soumis. » (Hébreux 2.8) « Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. » (1 Corinthiens 15.27)

 

          Jésus a la puissance de nous attirer à lui. Parlant de sa mort sur la croix, il a déclaré : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12.32)

 

          Jésus possède la puissance lui permettant d’ordonner. Le baptême est un ordre de sa part : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28.9)

 

          Jésus a le pouvoir de nous garder. Dans l’une de ses prières, il dit à Dieu : « Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu... » (Jean 17.12)

 

          « Allez, faites... »

          Le baptême n’est donc pas une option dans la vie chrétienne, un simple conseil de la part de Jésus, une possibilité laissée au choix de l’être humain, mais un ordre. Certes, un ordre à prendre ou à laisser ; mais un ordre !

          C’est un commandement du Christ qui réclame l’obéissance : pour les serviteurs de Dieu, de montrer aux âmes le chemin de Dieu ; et pour ceux qui entendent le message de l’Évangile, de se soumettre à la volonté du Seigneur. La Bible dit : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Jacques 1.22)

          Ainsi donc, celui qui refuse le baptême se place en situation de désobéissance à l’égard de la parole de Christ, avec toutes les conséquences qu’une telle décision engendre. Celui qui se repent de ses péchés et prend la décision d’être baptisé, prend une voie d’obéissance et il en recueillera tous les fruits excellents.

 

          « De toutes les nations... »

 

          Jésus-Christ ne fait donc pas de différence de races, de couleurs de peau, de conditions sociales...L’Évangile est la Bonne Nouvelle de Dieu pour tout être humain. La Bible dit : « ...Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2.4)

 

          « Des disciples... »

          Ne peut être baptisé que celui qui s’est repenti de ses péchés et s’est converti à Dieu de tout son cœur. Devenir chrétien, ce n’est pas adhéré à un club religieux, être membre d’une association cultuelle, mais être né de nouveau, avoir changé de vie sous l’action puissante de la parole de Dieu et du Saint-Esprit.

 

          Le Christ a fait une promesse pour tous ceux qui lui obéissent : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.20)

 

          Avez-vous remarqué ce petit mot, « tout », qui revient quatre fois dans les paroles de Jésus ?

          « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre »: il n’existe aucune limite a sa souveraineté.

          « Faites de toutes les nations des disciples » : il n’y a aucune restriction dans son amour pour les êtres humains, et dans son désir de les sauver.

          « Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » : il n’y a aucune possibilité d’être légers et désinvolte à l’égard des exigences divines.

          « Je suis avec vous tous les jours » : il n’existe aucune faille dans la fidélité de Jésus à l’égard de ses disciples. Quelle grâce !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LE BAPTÊME DE JÉSUS

 

          Au moment où nous commençons l’étude du baptême selon la Bible, il est indispensable de porter nos regards sur le modèle que Dieu nous a laissé en Jésus-Christ.

          Ses expériences et ses recommandations serviront de base à notre propre expérience.

 

          Que dit l’Évangile ?

 

          « Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ait besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3.13-17)

 

          « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. Jésus avait environ trente ans...» (Luc 3.21-23)

 

1. Le baptême est un acte personnel d’obéissance

 

          « Jésus vint ». Jésus aurait pu demander à Jean-Baptiste de venir à lui. Quelle marque d’humilité profonde dans le cœur de Christ !

 

2. Le baptême demande un effort bien déterminé dans l’obéissance

 

          « Jésus vint de la Galilée », c’est-à-dire qu’il a fait un minimum de cent-vingt kilomètres de marche, pour obéir à Dieu le Père, dans la voie du baptême.

          Certes, si vous prenez la décision de vous engager avec Jésus-Christ et d’être baptisé(e), vous n’aurez certainement pas à parcourir cent-vingt kilomètres à pied. Mais il se peut que vos efforts doivent être déployés sur le plan moral et spirituel. Vous aurez peut-être à affronter l’hostilité de votre conjoint(e), ou le rejet de votre famille ; ou devrez-vous surmonter toutes sortes d’autres obstacles.

 

3. Jésus s’est abaissé au rang des pécheurs

 

          « De la Galilée au Jourdain ». Christ a été baptisé dans la même eau que les pécheurs repentants : l’adultère, le menteur, le voleur…

 

          Lui qui n’a jamais péché s’humilie et s’abaisse à ce point ! A combien plus forte raison tout être humain, pécheur, impie, souillé a-t-il besoin de se repentir, de se convertir, et d’être baptisé pour devenir disciple de Jésus !

 

4. Le baptême concerne des adultes

 

          « Jésus avait environ trente ans ». Il n’a pas été baptisé nourrisson ou enfant, mais à l’âge adulte, en pleine maturité d’esprit.

          Nous avons déjà souligné cette vérité biblique dans un article précédent. Le baptême selon les Saintes Écritures ne concerne en aucun cas des nouveau-nés. Il n’existe aucun baptême d’enfants dans la Bible.

 

5. Jésus rencontre de l’opposition

 

          « Mais Jean s’y opposait ». L’opposition vient du prophète Jean-Baptiste en personne ! Et cette opposition semble, en apparence, reposer sur des arguments solides.

          Vous aussi, sur le chemin du baptême, vous rencontrerez peut-être vos « Jean-Baptiste » qui chercheront à vous arrêter (parents, amis, prêtres…). Comme Jean, ils auront, apparemment, de bonnes raisons pour vous dire que vous n’avez pas besoin d’être baptisé(e).

          Il n’y a aucune excuse pour désobéir à Dieu. Comme Jésus, il faut écarter la tentation. Il a dit avec fermeté : « Laisse faire maintenant ».

          D’autre part, remarquez les expressions employées par Jésus :

          a) « il est convenable... »

          b) « que nous accomplissions... »

          c) « tout ce qui est juste... »

 

6) Le baptême est une immersion

 

          « Il sortit de l’eau ». Jésus ne pouvait en sortir que s’il y était entré. Ne vous laissez pas induire en erreur par des gravures représentant le baptême de Christ avec une coquille ; elles ne sont que le produit de l’imagination des artistes.

 

7) Les cieux s’ouvrent

 

          « Et voici les cieux s’ouvrirent ».

 

          C’est la preuve de la satisfaction de Dieu. L’obéissance est toujours suivie de l’approbation, de la bénédiction, et du surnaturel divins.

 

          C’est aussi la proclamation du témoignage de Dieu : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Lorsque vous serez baptisé(e), vous ne verrez pas le ciel s’ouvrir, vous n’entendrez pas la voix de Dieu. Cependant, la Bible parle d’un témoignage intérieur que nous recevons du Saint-Esprit : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8.16)

 

8) La porte d’entrée vers d’autres bénédictions

 

          « Et il vit l’Esprit de Dieu descendre et venir sur lui ». C’est la bénédiction divine qui suit l’acte d’obéissance. « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous... » (Actes 2.38-39)

 

          C’est pourquoi, dans le baptême opéré au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, celui qui croit de tout son cœur reçoit en partage la Trinité tout entière. Quel privilège !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 


 

LE BAPTÊME DANS LA BIBLE...

LES BÉNÉFICIAIRES DU BAPTÊME,

LE BAPTÊME DES ENFANTS EST-IL BIBLIQUE ?

 

          Le livre des Actes nous raconte comment les disciples de Jésus-Christ ont mis en pratique les ordres et directives de leur Maître. Avant de les quitter, le Seigneur leur avait communiqué ses dernières volontés : « Allez, faites de toutes les nations des disciples ; baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Mt. 28.19-20)

          Les premiers chrétiens ont non seulement respecté les consignes de leur Maître mais ils les ont observées dans l'ordre donné par Jésus :

 

          a) « Faites des disciples » : c'est le but de la prédication apostolique, des voyages missionnaires, des entretiens individuels avec les Juifs et les Grecs.

          b) « Baptisez-les » : « les », c'est-à-dire les nouveaux disciples.

          c) « Enseignez-leur (à ces disciples) à observer tout ce que je vous ai prescrit ».

 

1. Les baptêmes du livre des Actes

 

          a) Le jour de la Pentecôte les apôtres ont accompli pour la première fois les commandements du Maître (Actes 2).

 

          « Faites des disciples » : « Repentez-vous...Vous recevrez le don du Saint-Esprit...Sauvez-vous de cette génération perverse » (versets 31-40).

 

          « De toutes les nations » : « Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye, voisine de Cyrène et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes » (verset 10).

 

          « Baptisez-les » : « que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ...Ceux qui acceptèrent la parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes ».

 

          « Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » : « ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres... Chaque jour ils étaient ensemble au temple... » (versets 42-46).

 

          Le baptême occupe une place relativement importante dans le livre des Actes : une vingtaine de passages l'évoquent. Dans leurs prédications, les apôtres en parlaient et, immédiatement après leur conversion, les nouveaux croyants étaient baptisés :

 

          b) Les Samaritains: « Quand les Samaritains eurent cru à Philippe qui leur annonçait l’Évangile du Royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ ils se firent baptiser, hommes et femmes...Simon lui-même crut aussi et, après avoir été baptisé il ne quittait plus Philippe... » (Actes 8.12-13). Il y avait certainement des enfants en Samarie, pourtant on ne les a pas baptisés puisque, en plus de la condition « quand ils eurent cru » le texte précise qui fut baptisé : « les hommes et les femmes ».

 

          c) L'eunuque éthiopien: « Chemin faisant ils arrivèrent à un point d'eau. Et l'eunuque dit : voici de l'eau, qu'est-ce qui m'empêche d'être baptisé. Philippe dit : si tu crois de tout ton cœur cela est possible. L'eunuque répondit : je crois que Jésus est le Fils de Dieu. Il ordonna d'arrêter le char ; tous deux descendirent dans l'eau, Philippe ainsi que l'eunuque, et il le baptisa. »

 

          d) L'apôtre Paul: « Ananias lui dit: Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés en invoquant son nom. » « Il se leva et fut baptisé. » (Actes 22.16; 9.18)

 

          e) Corneille et les siens: « Corneille avait appelé chez lui ses parents et ses amis intimes...Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole...Pierre reprit : Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Il ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ. » (Actes 10.24, 43-44, 47-48)

          Là encore, on n'a certainement pas baptisé d'enfants puisque le récit nous dit que ceux qui furent baptisés « écoutaient la parole, parlaient en langues et exaltaient Dieu ».

 

          f) Lydie et sa maison : « Il y avait là une femme prosélyte, du nom de Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire. Elle écoutait, et le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle s'attache à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée avec sa maison, elle nous invita en disant : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et demeurez-y. » (Actes 16.14-15) « Quand ils furent sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent. » (verset 40)

          Y avait-il de petits enfants dans la maison de Lydie ? Rien ne nous permet de l'affirmer. Nous ne savons même pas si Lydie était mariée. Le terme « maison » employé ici désigne l'ensemble des serviteurs et des esclaves aussi bien que des membres de la famille. Le verset 40 précise d'ailleurs qui se trouvait dans sa maison : « après avoir vu et exhorté les frères ». Il faut vraiment avoir besoin de petits enfants pour les trouver dans la maison de Lydie !

 

          g) Le geôlier de Philippe et sa maison: « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui à cette heure même de la nuit, lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. Il les fit monter dans sa maison, mit la table et se réjouit avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu » (Actes 16.31-34 ), ou « il se réjouit, croyant en Dieu avec toute sa maison ».

          Y avait-il dans la famille des nourrissons qui ont été baptisés avec le geôlier ? Si oui, on les a aussi réveillés en pleine nuit pour que Paul puisse leur annoncer la Parole du Seigneur (verset 32) et ils se sont réjouis avec le geôlier de ce qu'il avait cru (verset 34).

 

          h) Les disciples de Corinthe: « Cependant Crispus, le chef de la synagogue crut au Seigneur avec toute sa famille. Et beaucoup de Corinthiens, qui écoutaient Paul crurent et furent baptisés. » (Actes 18. 8)

          Si Crispus a été baptisé avec toute sa famille, c'est que toute la famille a cru au Seigneur. Une autre famille de Corinthe a été baptisée par Paul : « J'ai aussi baptisé la maison de Stéphanas » (1 Corinthiens 1.16) mais l'apôtre précise à la fin de sa lettre: " Vous savez que la maison de Stéphanas est les prémices de l' Achaïe (parmi ceux qui ont cru) et qu'elle s'est dévouée au service des saints. » (1 Corinthiens 16. 15) De petits enfants ne peuvent être appelés les prémices des croyants, ni se dévouer au service des saints.

 

          i) Les douze disciples d’Éphèse : « Paul rencontra quelques disciples et leur dit : Avez-vous reçu l'Esprit-Saint quand vous avez cru ?...Quel baptême avez-vous donc reçu ? Ils répondirent : le baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance ; il disait au peuple de croire. en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus. Sur ces paroles ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus...Tous ces hommes étaient au nombre de douze environ. » (Actes 19.2-7)

          Ces douze hommes ont donc été baptisés (immergés, plongés) deux fois, car ils n'avaient pas été correctement instruits. Aujourd'hui de même par suite d'un enseignement inexact, beaucoup de gens ont été « aspergés » par quelques gouttes d'eau ou même vraiment baptisés (c'est-à-dire plongés, immergés) comme nourrissons. Maintenant qu'ils sont réellement convertis, par la grâce de Dieu, ces enfants de Dieu se posent le problème de leur baptême. La réponse est toute simple. L'exemple de ces. douze hommes d’Éphèse est assez clair et ne nous est pas rapporté inutilement. Ces hommes n'ont pas hésité un instant à être rebaptisés.

          Dans le cas actuel, on ne peut d'ailleurs pas parler de deux baptêmes, la première cérémonie ne correspondant en aucun point au baptême biblique. Le monde du commerce ne permettrait jamais qu'on usurpe à tel point un label ou une « appellation contrôlée ». Celui qui a subi étant nourrisson, une présentation accompagnée d'une aspersion de quelques gouttes d'eau ne peut pas dire qu'il a été baptisé dans le sens biblique de ce terme. Si donc il parvient à une foi personnelle rien ne l'empêche, ni ne le dispense, d'obéir à l'ordre du Seigneur et de ses apôtres.

 

Conclusions sur le baptême dans les Actes..

 

          Ainsi tous les baptisés identifiables du livre des Actes étaient des adultes croyants. Nous ne découvrons aucun cas explicite de baptême d'enfants en bas âge. Les partisans du baptême des enfants en sont réduits à supposer que les « maisons» baptisées comprenaient des enfants trop petits pour croire personnellement. Nous avons vu que les détails donnés sur ces «maisons» infirment plutôt cette hypothèse. Ne vaudrait-il pas mieux avouer comme le font loyalement beaucoup de théologiens membres d'églises pédobaptistes (c’est-à-dire qui baptisent les enfants) : « Toutes les traces de baptême d'enfants qu'on a voulu trouver dans le Nouveau Testament doivent d'abord y être introduites » (Fr. Schleirmacher). « La pratique du baptême des enfants commence fin du second siècle, nous ne pouvons pas la prouver plus tôt. »

 

(A. Harnack.)

 


 

LA PRATIQUE DU BAPTÊME DANS L’ÉGLISE PRIMITIVE

(suite)

 

Les membres d’églises étaient-ils tous baptisés ?

 

          Les épîtres adressées aux églises partent de l’a priori que tous les membres d’église ont passé par le baptême.

          C’est ainsi que l’apôtre Paul écrit aux saints de l’Église de Rome : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés...ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme ports au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » (Romains 6.3, 11)

          Aux Corinthiens il écrit : « Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Corinthiens 1.13) Il leur rappelle avoir baptisé Crispus, Gaïus et la famille de Stéphanas. Indirectement, il affirme qu’ils ont « tous été baptisés » : ‘Nous avons tous en effet été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps. » (1 Corinthiens 12.13) Bien que ce verset se rapporte au baptême du Saint-Esprit, il eût été inconcevable pour un chrétien du premier siècle que quelqu’un puisse être baptisé de l’Esprit sans être baptisé d’eau. « Ce verset présuppose obligatoirement le baptême d’eau de tous les chrétiens. » (Erich Dinkler)

          Aux Galates, Paul écrit : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » (Galates 3.27)

          Aux Colossiens : « En lui, vous avez été circoncis d’une circoncision qui n’est pas faite par la main des hommes ; c’est-à-dire le dépouillement du corps de la chair, la circoncision du Christ. Ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui... » (Colossiens 2.11-12)

          Les témoignages post-apostoliques confirment d’ailleurs cette pratique unanime de l’Église primitive de n’admettre comme membres dans l’Église que ceux qui ont été baptisés. Seuls ceux qui avaient passé par les eaux du baptême avaient le droit de participer à la Sainte Cène. Justin Martyr écrit : « Ce repas s’appelle chez nous « action de grâces ». Nul ne peut y participer que celui qui croit que ce qui est enseigné par nous soit vrai, celui qui a reçu le bain servant au pardon des péchés et à la nouvelle naissance et qui vit comme Christ l’a enseigné. » Comme tous les membres de l’église participaient à la Sainte Cène, ces textes nous prouvent une fois de plus qu’ils étaient tous baptisés.

 

www.batissezvotrevie.fr

 

          Dans un prochain article nous traiterons la question : « Dans l’église primitive, le baptême n’était-il accordé qu’aux croyants ? »

 


 

LA PRATIQUE DU BAPTÊME DANS L’ÉGLISE PRIMITIVE

 

          La question du baptême sera examinée en détail dans nos prochains articles, où, sur la base des textes du Nouveau Testament, nous montrerons que dans l’Église primitive on ne baptisait que les croyants ayant professé leur foi. D’ores et déjà nous pouvons établir certains rapports entre le baptême et les membres des églises.

          Certaines questions méritent d’êtres posées : tous les membres d’église étaient-ils baptisés ? Le baptême n’était-il accordé qu’aux croyants ayant professé leur foi ?

          Si le Nouveau Testament répond oui à ces deux questions, il devient évident que la qualité de membre d’église n’était accordée qu’aux seuls croyants ayant confessé leur foi en Christ. Cette évidence se déduit d’un syllogisme tout à fait classique : tous les membres d’église sont baptisés – tous les baptisés sont convertis, donc tous les membres d’église sont convertis.

 

Les membres d’églises étaient-ils tous baptisés ?

 

          Il serait à peine nécessaire de démontrer que le baptême précédait obligatoirement l’admission comme membre de l’église, puisque dans toutes les fractions de la chrétienté cette condition a été maintenue. Toutes les églises, officielles ou libres, comme presque toutes les sectes issues du christianisme exigent le baptême de la part de ceux qui veulent en devenir membres. « Le baptême est le signe, commun à toutes les églises, de l’appartenance à l’Église. » (E. Brunner) Le Concile de Trente définissait l’Église comme la « société des baptisés ».

          Ce qui nous importe, c’est de savoir ce qu’on pratiquait dans l’Église primitive. Que dit la Parole de Dieu ? Au moment de la fondation de l’Église, l’apôtre Pierre a associé directement l’invitation au baptême à l’appel à la repentance :

 

          « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés...Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. » (Actes 2.38, 41)

 

          D’une façon générale, les apôtres baptisaient immédiatement après la conversion et la profession de foi :

 

          « Quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient. » (Actes 8.12-13)

 

          « Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe lui dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. » (Actes 8.36-38 ; voyez le contexte : v.26-35)

 

          « Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé. » (Actes 9.18 ; voyez le contexte : v.1-17)

 

          « Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous . Et il ordonna qu’ils soient baptisés au nom du Seigneur. » (Actes 10.44-48 ; voyez le contexte : v.34-43)

 

          « L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu’elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances. » (Actes 16.14-15 ; voyez le contexte : v.11-13)

 

          « Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu. » (Actes 16.33-34 ; voyez le contexte : v.16-32)

 

          « Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. » (Actes 18.8)

 

          Au temps des apôtres, il était difficilement concevable que quelqu’un se soit converti, que d’autres chrétiens l’aient su et qu’il n’ait pas été baptisé.

 

www.bâtissezvotrevie.fr