UN SENTIMENT D’ÉMERVEILLEMENT
ET DE CRAINTE RESPECTUEUSE
« Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier
d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ,
par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. »
(Galates 6.14)
Pourquoi est-il important de suivre la trace des pas de Jésus jusqu’à la croix et depuis ce moment ? Quelle est l’importance de savoir que la croix était prévue depuis le cœur de l’éternité, que Jésus s’en approcha sans cesse tout au long de son ministère public sur cette terre et que, de concert avec son Père et son peuple, il regarde maintenant cet événement avec une satisfaction parfaite et entière ?
La première réponse à cette question doit certainement être de nous emplir d’un sentiment de respect et d’émerveillement face à l’étonnante grandeur de notre salut et à l’amour divin qui l’a conçu et produit.
Il est impossible de lire le Nouveau Testament pendant longtemps sans être frappé par la manière dont ses auteurs exultaient de joie devant la grandeur du salut qu’apporte cette croix. C’était à leurs yeux la chose la plus remarquable et merveilleuse que l’on puisse imaginer.
Dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul dit : « Je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (2.2). L’auteur de la lettre aux Hébreux (2.3) se glorifiait aussi du salut fourni par la croix de Christ et il en parlait comme de ce « si grand salut » [...]
Oui, quel lieu béni, quelle croix merveilleuse ! Mais, tout aussi merveilleuse que soit la croix, il est étonnant de constater qu’il existe de nombreuses indications de l’absence d’un sentiment de crainte empli de respect dans une grande partie de l’Église professante actuelle. Notre adoration est souvent voilée et assourdie. Elle se caractérise par un désir pour la mode et le divertissement. On chante en sourdine des vérités à la portée époustouflante et gigantesque. Les messages qui présentent ces mêmes grandes vérités conduisent fréquemment à des bâillements (réprimés ou non). Les mêmes personnes, qui restent bouche bée devant des exploits sportifs hors du commun, semblent incapables d’éprouver le plus petit intérêt pour les choses de Dieu. Si nous voulons faire preuve d’honnêteté, la plupart d’entre nous auraient à parler pendant longtemps avant d’en venir à utiliser l’expression « crainte respectueuse » pour décrire nos sentiments vis-à-vis des choses de Dieu.
Qu’est-ce qui ne va pas chez nous ? Tout simplement que la plupart d’entre nous n’ont jamais compris d’une manière suffisante l’immense portée du plan de rédemption. Les rachetés de Dieu recouvreront une grande partie de la crainte et de l’émerveillement qui leur manque quand ils en viendront à voir qu’ils sont entrés dans une réalité qui s’étend d’éternité en éternité.
Roger ELLSWORTH
www.batissezvotrevie.fr
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