MARCHER AVEC DIEU DANS LA VISION DE SA PERSONNE

 

 MARCHER AVEC DIEU DANS LA VISION DE SA PERSONNE

 

« … Les regards fixés sur Jésus. »

(Hébreux 12.1)

 

          Pour marcher efficacement avec Dieu, il faut avoir les regards fixés sur lui. Impossible, dira-t-on. On n’a jamais vu Dieu. « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14.9), réplique Jésus. Les regards fixés sur Jésus, voilà l’attitude à prendre.

 

          Le regard. Pouvons-nous déterminer le rôle joué par le regard dans notre vie ? La vue est l’un des sens par lesquels le bien peut pénétrer en nous, et aussi le mal, hélas ! Regarder est l’une des premières choses que nous faisons en arrivant au monde. Par le regard l’enfant en classe, quand on l’enseigne, peut considérablement développer son sens intellectuel. Et les progrès qu’il peut réaliser, sont sans limites.

          Le cœur aussi a des yeux d’où émane le regard de la foi. Mais par nature le cœur est sceptique. Il oppose souvent de l’incrédulité ou des doutes du moins, à ceux qui lui présentent l’objet de la foi.

          Nous ne savons pas voir avec les yeux de Dieu. Dieu a cru, croira toujours à notre relèvement, à notre régénération, parce qu’il ne regarde pas à notre faiblesse, mais à sa force ; pas à notre petitesse, mais à sa grandeur ; pas à notre néant, mais à sa souveraineté.

 

          L’objet du regard : Jésus. Lui seul au monde est beau, grand, noble, digne d’être considéré ; parce qu’il est pur, aimant et saint. Et le pouvoir du regard est tel qu’on s’oublie à le contempler, l’adorer. « Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20.28) Or, c’est tout juste ce que Dieu demande à l’homme : sortir de lui-même pour se laisser absorber par Jésus. Et de son côté, Jésus a la puissance, moyennant ce regard de la foi, d’accomplir la transformation du cœur. Ce pouvoir lui a été donné par son Père. « Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. » (Matthieu 28.18) Durant son ministère terrestre, il a eu souvent l’occasion de le manifester , toujours pour soulager l’humaine misère, sécher les pleurs, changer les vies.

          Quiconque aujourd’hui se livre à sa puissance voit aussitôt d’heureux effets : passer de la tristesse à la joie, de l’inquiétude à la sérénité, de la mort à la vie, grâce au regard de la foi.

 

          L’intensité du regard. Il est essentiel de ne pas se laisser distraire par beaucoup d’éléments étrangers. Et d’abord, par Satan lui-même dont les efforts sont multipliés quand une âme va lui échapper. Si on n’y prend garde, il détourne l’attention à droite et à gauche. « Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent; puis le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés. » (Luc 8.12) Il suggère mille excuses pour faire remettre à plus tard une décision qui devrait être prise sur le champ. «Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » (Éphésiens 6.11)

          Et surtout après la décision, quand l’homme veut marcher avec Dieu, que d’embûches l’adversaire ne crée-t-il pas ? Il veut constamment détourner nos regards de Jésus pour les porter tantôt sur l’intérêt, tantôt sur le plaisir, tantôt sur les avantages à écouter nos penchants naturels, employant tour à tour la flatterie qui nous fait plaisir, l’intimidation qui nous fait peur. « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jacques 4.7)

 

          Sans regarder Jésus, que de détournements et de chutes ! Voir Jésus seul ; fixer définitivement notre attention sur lui pour ne plus penser à nous-mêmes et de ce fait, sortir de nous, voilà l’attitude rendue nécessaire à cause de la présence du péché en nous.

          Mais ici, le résultat est double. Contempler Jésus c’est, non seulement sortir le mal de soi, mais aussi faire entrer sa vie en nous. « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jean 3.36) Tous ceux qui se sont astreint à cette discipline spirituelle sont d’accord pour reconnaître le bien, la vie déversée en eux au moyen du regard de la foi.

          Veux-tu recevoir le bien suprême, la vie divine ? Regarde toujours à Jésus.

 

Marcel ANAL

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