LE BAISER DU PARDON ET DE LA RECONCILIATION

 

 

 LE BAISER DU PARDON ET DE LA RECONCILIATION

 

          [lecture biblique : la parabole du fils prodigue, Luc 15.11-24]

 

            « Quel tableau émouvant !.. « Comme il était encore loin », bien avant qu'il ait pu atteindre la maison paternelle dont il ne s'approchait qu'en tremblant, « son père le vit ». Évidemment le père l'attendait. Sa tendresse était aux aguets pour surprendre le retour de son enfant... On peut même dire que c'est Dieu qui toujours prévient le pécheur ; il le cherche, il lui inspire le premier mouvement de repentance, de foi, d'amour, sans lequel ce pécheur ne reviendrait jamais à lui.

          « Puis le père « court au-devant » de son enfant, il lui facilite cette rencontre encore redoutée.

          « Enfin, il le presse sur son cœur, « ému de compassion » (le texte grec dit : « ému dans ses entrailles »), et lui donne, sans paroles, ce baiser de réconciliation qui efface pour jamais tout le passé et fait pénétrer dans le cœur du fils l'assurance de l'amour inaltéré de son père... Tout ce tableau est infiniment plus beau, plus complet, plus émouvant, que si le père avait exprimé par des paroles le pardon qu'il accordait à son fils. » (L. Bonnet).

 

          Bob est un Américain ordinaire, passionné de moto, notamment la « Rolls Royce » des motos : la légendaire Harley Davidson.

          Un jour, il découvre chez un revendeur, une moto dans un état épouvantable.

- « Vous la vendez combien ? » demande-t-il au vendeur. Le marchand répond : « Elle ne vaut pas grand-chose, je peux en récupérer 35 dollars chez le ferrailleur ! » À ce prix-là, Bob ne risquait pas grand-chose ! Il l'achète donc pour en faire une pièce de collection, et pour la restaurer.

          Quelques semaines plus tard, il téléphone au concessionnaire pour commander des pièces de rechange, afin de réparer la vieille moto. Le concessionnaire demande : « Pouvez-vous me donner le numéro de série ? » Bob le trouve sans difficulté, et il fournit le renseignement. Mais à son grand étonnement, le concessionnaire lui dit : « Je vous rappellerai ».

          Ce n'est pas lui qui va rappeler Bob, mais un cadre de l'usine Harley Davidson, qui lui demande d'aller regarder sa moto, de soulever le siège pour voir s'il y a une inscription en dessous.

          Bob le fait immédiatement. Effectivement, il y a une inscription : « The King », c'est-à-dire « le roi », en anglais.

          Il retourne au téléphone. Le cadre de l'usine devient très solennel. « Monsieur, mon patron m'autorise à vous payer 300.000 dollars pour acheter votre moto, payable immédiatement ».

          Imaginez l'étonnement de Bob ! Mais il a le réflexe de dire : « Je vais réfléchir ». Et il coupe court la conversation.

          Le lendemain, Bob reçoit un autre appel téléphonique, tout aussi étonnant. L'un des présentateurs de TV les plus populaires aux États-Unis, lui dit : « J'ai un petit faible pour les Harley Davidson ; je suis prêt à payer 500.000 dollars pour acheter votre vieille moto ».

          Bob ne comprend plus rien. Mais le présentateur de TV explique en quoi se trouve la valeur de la moto. « The King », « le roi », c'était Elvis Presley, le chanteur de rock mondialement connu, et que l'on appelait « The king ». Cette moto lui avait appartenu. Elle portait son inscription !

          C'était donc là la valeur de ce tas de ferraille. Il n'y avait rien de comparable entre la valeur de la ferraille et la somme d'argent que l'on était prêt à verser à Bob. La valeur était dans l'inscription.

 

          Quelle est la valeur d'un homme ? C'est une question débattue à différents niveaux dans notre société aujourd'hui.

          Quelle est la valeur des matières qui constituent un corps humain ? Un homme ne vaut pas beaucoup. Un savant l'a évalué : du phosphore pour faire environ 2000 allumettes ; du sucre pour une dizaine de tasses de café ; du fer, et d'autres constituants encore. L'ensemble des matières fait que nous valons environ 100 euros ! Qu'est-ce que votre vie ? Est-elle semblable à celle du fils prodigue ? Qu'en avez-vous fait ? Dans quel état est-elle aujourd'hui ? Peutêtre « un tas de ferraille » ! Mais il y a une inscription sur votre cœur « The king », « le Roi », votre Créateur, Dieu lui-même. Dieu vous a fait à son image. Cette image est certes salie, abîmée, déformée, comme dans l'existence d'Adam autrefois. Mais Dieu a payé très cher pour vous racheter, pardonner vos fautes, vous restaurer, vous faire repartir à zéro dans une nouvelle vie. Il a donné son Fils unique, Jésus-Christ. La Bible dit : « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle ». Jésus est mort sur la croix, non comme un martyr, mais il a porté vos péchés. Il a subi le châtiment de Dieu à votre place. Dans un élan de foi, ne voudriez-vous pas dire à Dieu : « Je te demande pardon pour ma vie gâchée, pour mes fautes, pour mes péchés, pour tout ce qui t'a offensé et déshonoré. Je crois que Jésus est mort pour moi. Je crois en ta grâce, en ta miséricorde, en ton pardon. Brise mes chaînes, mes passions. Conduis-moi sur ton chemin ». Il le fera maintenant. Il l'a fait pour des centaines de millions dans le monde. Pourquoi pas pour vous ?

          « Qu'il me baise des baisers de sa bouche ! » Parlez ainsi, vous tous les prodigues débauchés, humiliés, et affamés du pardon de Dieu ! Vous l'avez rejeté un instant, il vous accueille pour la vie éternelle. Il vous reconnaît, vous désire. Il court à votre rencontre, et veut déposer sur votre âme desséchée le baiser de la réconciliation.

 

Paul BALLIERE

(extraits de son livre « Les baisers de Dieu » *)

 

 

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